La fiscalité française est organisée autour d’un immense vase communiquant : les classes moyennes sont accablées d’impôts qui servent officiellement à financer la solidarité avec les plus pauvres. Dans la pratique, cette politique fiscale vise surtout à constituer un grand tout homogène où les « moyens » sont « désincités » à réussir, à emprunter l’ascenseur social. Une étude de l’OCDE vient encore de le montrer.
Le tableau fourni par l’OCDE permet de faire quelques comparaisons rapides.
Il montre qu’un célibataire gagnant 67 % du salaire moyen consacre 43,5 % de ses revenus à l’impôt. C’est un chiffre important, mais qui est loin de positionner la France en tête des pays de l’OCDE. La fiscalité pour cette catégorie sociale est en effet plus lourde en Hongrie, en Autriche, en Belgique ou en Allemagne.
En revanche, pour les célibataires gagnant 167 % du salaire moyen, l’effort fiscal passe à 54,3 % des revenus, soit moins que la Belgique (60,7 %), mais un niveau équivalent à celui de l’Italie (54,6 %).
L’effet est encore plus flagrant pour les familles.
Un célibataire vivant en France avec deux enfants et gagnant 67 % du salaire moyen est le champion de l’OCDE en terme de pression fiscale : 35,9 % des revenus consacrés à l’impôt. Un couple marié avec deux enfants et deux salaires équivalents à 167 % du salaire moyen voit son effort fiscal grimper à 43,1 % de ses revenus (2ème position après la Belgique). Autrement dit, l’effort fiscal du célibataire gagnant 67 % du salaire moyen est égal à l’effort fiscal des familles avec deux enfants.