Qu’est-ce que ce genre d’événement positif fait du bien, ça nous change du génocide des Palestiniens, de la guerre de l’OTAN à l’est et de l’explosion de la pauvreté en France. Mais pas longtemps...
Le petit (Inoxtag) : On est juste trop hâte. On a juste envie de commencer, là, en fait.
L’animateur : Comment ça va les Champs-Élysées ?
Les Champs : ...
Le grand : Ça va être de la bombe aujourd’hui.
Le petit : Non franchement j’ai hâte chuis trop content, ben merci à tous ceux qui sont v’nus, qui s’sont déplacés, pour participer, merci à Netflix, à Squid Game de nous permettre de faire ça, c’est pas tous les jours qu’on va pouvoir faire ça ! J’te jure.
Le grand : Donc juste kiffer...
Que le jeu commence ! Squid Game est une série coréenne qui cartonne sur Netflix, et dont le principe repose sur l’élimination physique de ses concurrents, soit le projet ultralibéral. C’est la crise, 456 participants sont prêts à mourir mais surtout à tuer pour finir premier et rafler 38 millions de dollars. C’est le Loto mais où les joueurs s’entretuent.
La première saison de la série coréenne est un « 1, 2, 3, soleil », voilà pourquoi Netflix a organisé le lancement de la deuxième saison à Paris, sur les Champs, là où en décembre 2018, il y a cinq ans exactement, garde prétorienne de Macron et Gilets jaunes désespérés s’affrontaient.
Alors que la situation internationale est plus que tendue, que la situation intérieure ne vaut pas mieux, le pouvoir autorise cette régression infantile pour détendre les gens, c’est-à-dire leur cerveau. Le ludique vient au secours du pouvoir, qui a pourtant arraché des yeux et des mains.
Les influenceurs présents – Inoxtag, Maghla et Just Riadh – ont joué le jeu, probablement pour une grosse somme. La presse béate relaie cette opération sans sourciller. Le HuffPost nous promet un super Noël :
Cette partie de « 1, 2, 3, Soleil » était surtout une manière pour Netflix de faire la promotion de cette nouvelle saison, qui sera diffusée sur la plateforme le 26 décembre, promettant un lendemain de Noël particulier pour les spectateurs.
La violence de la série rappelle évidemment le film On achève bien les chevaux de Sidney Pollack, inspiré des marathons de danse pendant la grande crise de 29 aux États-Unis.
1929-2024, on y est presque, et la grande crise se profile. Nul doute que le Système va nous servir du divertissement de plus en plus élaboré dans le genre diversion.