Chez E&R, on sait à quoi s’en tenir sur la conférence climat. Les gouvernements du bloc occidental ont créé une fausse menace, afin de sensibiliser les opinions publiques, et de leur faire mettre la main au porte-monnaie. C’est un classique, une autre forme de terrorisme, avec, à la place des méchants islamistes venus de nulle part, le méchant réchauffement, qui fait fondre les glaces, monter le niveau des océans, et engloutir toutes les régions côtières, sans oublier les tsunamis et tempêtes infernales.
Le Monde a même sorti le chiffre terrifiant de 600 000 morts en 20 ans à cause du dérèglement du climat.
Ceci étant dit, les manifestations qui ont lieu actuellement place de la République à Paris, sont bien réelles. Des militants plus ou moins écologistes mais tous radicaux se heurtent aux forces de l’ordre françaises. Jusque-là, tout a l’air logique : les jeunes activistes qui ne veulent pas que les baleines meurent lancent des objets sur les policiers qui représentent le système honni. C’est l’extrême gauche contre le pouvoir. Un ronron logique.
La COP21 pour les nuls
En réalité, c’est un peu moins simple : ces black blocs que les journalistes adorent (ils sont un peu de gauche, comme eux, mais avec plus de courage), sont infiltrés par des policiers du renseignement comme une pomme bio par des vers. Rien de nouveau sous le soleil : en activant la répression, ils contribuent à faire croire à un débat vital pour le futur, et valident en même temps la nécessité d’un pouvoir suprême. Ce qui est très anti-anarchiste, en vérité !
Le couple activistes/policiers ne fait qu’un, à la solde du pouvoir politique. Pour information, les anarchistes qui traversent tous les pays pour aller casser des vitrines lors des G20 ou G18 dans toutes les grandes capitales occidentales, n’ont jamais eu le moindre empêchement en termes douaniers. Même fichés, ils conservent leurs passeports et toutes leurs prérogatives de manifestants « professionnels ». Summum du vice, le gros des troupes de ces militants ignore évidemment la manipulation. Il y a encore beaucoup de Clément Méric.
Un petit théâtre politico-écologiste destiné au public passif, qui peut alors croire à une espèce de lutte des classes autour d’un point fondamental pour la société. Des gens se battent pour ça, voyez-vous. Mais il s’agit d’une captation et d’une déviation de lutte. Pour envenimer un peu les choses, les anars s’en sont pris ce dimanche 29 novembre aux petites installations du mémorial situé place de la République, là où des milliers de Parisiens se sont recueillis juste après les attentats du 13 novembre. Les bougies ont volé, des drapeaux bleu-blanc-rouge, subitement revenus à la mode, ont été brûlés. Gros émoi (virtuel) sur Twitter.
De cette vaste farce, tirons quelques enseignements
Les grosses ficelles fonctionnent toujours, même quand on les voit aussi nettement. L’information politique lucide n’est pas encore parvenue aux oreilles (volontairement) bouchées du grand public, qui réagit de manière assez pavlovienne sur des sujets qui n’en sont plus : débats de société factices, ou artificiels, entretenus par le pouvoir pour s’autojustifier. On a un peu honte d’écrire de tels truismes, mais visiblement, il y en a qui n’ont pas compris.
Le climat, les grands de ce monde s’en foutent comme de leur première couche-culotte. Il est juste devenu une cause qui permet de fédérer les « croyants », de les manipuler avec une peur indistincte, qu’un travail scientifique précis démonte pourtant, ou relativise, en quelques lignes.
On comprend que la peur est toujours corrélée à l’ignorance. Faire baisser le niveau de peur, et donc de manipulation par le haut, doit donc être le leitmotiv de la nouvelle information venue d’en bas. Le plus drôle, si l’on ose dire, c’est que ceux qui font profession de réduire la peur, sont transformés par le pouvoir en générateurs de peur ! La diabolisation permet d’envelopper de peur ceux qui luttent justement contre elle, ou contre l’ignorance qu’elle suppose. C’est de bonne guerre. La vraie guerre est là, pas dans la rue.