Le chef d’État libanais a rappelé que la cause exacte des deux explosions meurtrières survenues dans le port de Beyrouth le 4 août n’était pas encore déterminée. Il n’exclut pas l’éventualité d’une « interférence extérieure ».
Le président libanais, Michel Aoun, a rappelé que l’enquête sur les causes de la double explosion meurtrière du 4 août de Beyrouth se poursuivait.
« La cause n’a pas encore été déterminée. Il existe la possibilité d’une interférence extérieure par le biais d’une roquette ou d’une bombe ou d’un autre moyen », a déclaré le chef d’État, selon des propos rapportés par l’agence Reuters le 7 août.
D’après la même source, le dirigeant libanais a expliqué que les investigations se déroulaient à trois niveaux : « Premièrement, comment le matériau explosif est entré et a été stocké [...], deuxièmement, est-ce que l’explosion est le résultat d’une négligence ou d’un accident [...] et troisièmement, la possibilité qu’il y ait une interférence extérieure ».
Un incendie dans un entrepôt où étaient stockées depuis six ans 2700 tonnes de nitrate d’ammonium sur le port de la capitale a provoqué une double explosion qui a fait plus de 150 morts et 5000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers de sans-abri. Selon l’AFP, la colère est vive au Liban, où une partie de la population voit l’explosion comme un nouveau symbole tragique de l’incompétence de ses dirigeants. « Nombre d’observateurs se demandent aussi comment une énorme cargaison hautement explosive de nitrate d’ammonium a pu être stockée dans la capitale sans mesures de sécurité pendant des années », selon l’agence.
Le 5 août, le Premier ministre libanais Hassan Diab avait déclaré : « Il est inadmissible qu’une cargaison de nitrate d’ammonium, estimée à 2750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution. C’est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire. »