Les autorités françaises, secondées par les médias, tentent aujourd’hui une opération de communication sur le dos des chrétiens d’Irak.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius se sont dits prêts à favoriser l’accueil des chrétiens persécutés par l’« État islamique » en Irak.
Dans le même temps, on assiste soudainement à une profusion de reportages et articles sur ce martyre, quand quelques jours plus tôt les grands médias traitaient le sujet avec beaucoup de distance et peu d’insistance.
L’État français et les journalistes stipendiés n’ont rien à faire du sort des chrétiens en Orient – ni d’ailleurs à aucun endroit du monde. Rappelons en effet que ces mêmes autorités françaises de l’UMPS, secondées par ces mêmes médias aux ordres – avec toujours, pour les questions internationales, Le Monde à l’avant-garde de la propagande – ont soutenu depuis 2011 l’attaque des coupeurs de têtes contre la Syrie laïque de Bachar al-Assad, mais aussi la destruction de la Libye de Kadhafi par ces mêmes islamistes, le tout supervisé par Bernard-Henri Lévy et maquillé derrière un combat pour la liberté et la démocratie... Ce sont ces mêmes islamistes, créés de toutes pièces par la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis et les monarchies du Golfe – tous alliés d’Israël – qui persécutent aujourd’hui les autres communautés religieuses, dont les chrétiens, ce qui était d’une prévisibilité absolue.
Une vérité que seul Florian Philippot, dans la classe politique, semble à même de rappeler :
Quand on connaît l’antichristianisme viscéral à l’oeuvre chez les ministres de la République maçonnique comme chez les journalistes, leur soudain souci pour des chrétiens vivant à 4 000 km n’a aucun sens, sauf si l’on accepte qu’il puisse s’agit d’une double opération de communication :
d’abord, pour le gouvernement, redorer un peu son blason en temps de crise par l’engagement pour une cause humanitaire, obligatoirement bien accueilli dans un pays aux fortes racines chrétiennes et, donc, très enclin à la compassion ;
mais aussi, et peut-être surtout, détourner le sujet de Gaza (devenu central) vers l’Irak et faire croire aux Français que le Hamas et l’État islamique sont une seule et même engeance...
Un amalgame à grosses ficelles, mais déjà bien préparé par des médias qui n’ont cessé de répéter, depuis des années et de manière encore accrue ces dernières semaines, que le Hamas est un mouvement « islamiste ». Une fois encore, il est à craindre que les déclarations du gouvernement n’aient pour but que de détourner les Français de la lutte contre le sionisme...