Exfiltrés de Syrie en Jordanie, des centaines de Casques blancs, organisation soupçonnée de liens avec des groupes terroristes, devraient être transférés vers des pays occidentaux. Supervisée par l’ONU, l’opération aurait été réclamée par Washington.
Environ 800 membres de l’organisation controversée des Casques blancs syriens, financée par les États-Unis et d’autres pays occidentaux, ont été évacués avec leur famille vers Israël puis transférés en Jordanie dans la nuit du 21 au 22 juillet, selon la radio de l’armée israélienne citée par l’AFP. De même source, l’opération a été effectuée sur demande de Washington et de plusieurs pays européens.
Néanmoins, selon le porte-parole de la diplomatie jordanienne, Mohammed al-Kayed, si l’Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni se sont engagés à accueillir 827 membres des Casques blancs et leur famille, seuls 422 sont arrivés dans le royaume, étape provisoire avant leur relocalisation dans ces trois pays.
Les membres de l’organisme, qui se présente comme humanitaire mais est soupçonné de proximité avec des groupes terroristes, notamment liés à al-Qaïda, ont dans un premier temps été exfiltrés du sud-ouest de la Syrie vers une base militaire de l’État hébreu, selon des correspondants du journal allemand Bild. L’opération a débuté au petit matin le 21 juillet puis s’est poursuivie jusque dans la nuit.
#BREAKING : Israeli IDF confirms : Israel helped to rescue 800 White Helmets and families from Syria and moved them to a neighboring country "at the request of US & European gov" - this is "one-time" opp becauae their lives were in danger https://t.co/sstTL4F5tt
— Amichai Stein (@AmichaiStein1) 22 juillet 2018
Le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères Mohammed al-Kayed a annoncé que les Casques blancs, actifs uniquement dans des zones sous contrôle des rebelles, seraient transférés en Allemagne, au Royaume-Uni et au Canada « en raison du risque pour [leur] vie » et « pour des raisons purement humanitaires ». En juin, Amman, qui accueille déjà environ 1,3 million de réfugiés syriens avait en effet fait savoir qu’elle n’en accepterait pas plus, soulignant la nécessité d’une « solution politique ».
Israël dit s’en tenir à la « non-intervention »... Vraiment ?
Tsahal a souligné dans un communiqué que cette opération ne traduisait pas un changement dans le refus d’Israël d’accueillir des réfugiés syriens sur son territoire. « Il s’agit d’un geste humanitaire exceptionnel. Israël maintient sa politique de non-intervention dans le conflit en Syrie et continue à considérer le régime syrien comme responsable de toutes les activités qui ont lieu sur le territoire syrien », peut-on lire dans le texte.