Il y a quelques jours, dans une émission de télé grand public aux États-Unis, une femme est venue dire qu’elle a été victime d’esclavage sexuel et vendue à des gens très riches, et cela depuis sa tendre enfance. Ce qu’elle décrit, derrière le réseau pédophile, c’est aussi un système de croyances sataniste.
Dr Phil est un talk show à succès, sur le mode des émissions d’Oprah Winfrey. Fin mars, l’émission a été consacrée à l’histoire d’une femme, appelée « Kendall », venue raconter comment elle a été vendue à sa naissance par ses parents biologiques et exploitée sexuellement à travers le monde durant des années. Elle a expliqué que ses premiers souvenirs, avant même de savoir parler, étaient des abus commis par celui à qui ses parents l’avaient vendue.
« L’homme qui était mon propriétaire me disait que j’ai été conçue pour lui », a-t-elle dit. Elle a été retenue dans une cage pendue au plafond, parfois avec d’autres enfants qui avaient été kidnappés, elle était amenée partout dans le monde à bord d’avions privés, pour être prostituée lors de partouzes. Parmi ses clients, il y avait des médecins, des politiciens, des flics, de grands sportifs, des juges, des psychiatres... Elle dit que son « propriétaire » était connecté « à des gens puissants partout dans le monde », des gens respectables, des « piliers de la société ».
Aujourd’hui, elle explique qu’elle ne sait pas quel est son âge exact puisqu’elle a passé toute sa vie dans cette condition d’« esclave sexuelle ». Et elle se dit toujours sous l’emprise du « propriétaire » même si elle a quitté le réseau.
Délire sataniste
Le type qui l’avait « achetée » lui avait appris à se comporter comme il le fallait dans le cadre d’une exploitation sexuelle intensive. Il l’a aussi conditionnée psychologiquement pour ne pas se rebeller, notamment en lui faisant croire qu’il était le seul à l’aimer.
Il lui disait que leur Dieu, à lui et au groupe des abuseurs, c’était celui que les autres religions qualifient de « démoniaque ». « Il disait que tout cela se passait parce que c’était la volonté de Dieu, parce que Dieu m’a faite pour cela », se rappelle la jeune femme. On retrouve là exactement l’argumentaire de Ralph Underwager, l’inventeur de la théorie des faux souvenirs, dont on a déjà souvent parlé.
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La fin de la vidéo est assez impressionnante : pour elle, tout ce qu’elle raconte n’est que des mensonges et elle n’a pas le droit de les dire parce que son propriétaire le lui a interdit. Et seul ce qu’il dit est vrai. Mais la réalité, c’est qu’il a bien commis tous les abus qu’elle a évoqués. On la sent en pleine confusion, incapable d’évaluer elle-même la situation, en fonction de ses propres critères.
L’affaire a fait quand-même jaser, bien qu’on reste très loin d’un réveil des foules. « Dr Phil » a précisé qu’avant d’inviter Kendall, son équipe a pris quatre mois pour vérifier son histoire et qu’elle a trouvé « des sources très fiables » qui corroboraient ce qu’elle disait.
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