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États-Unis : mort de Ruth Bader Ginsburg, figure de l’establishment judiciaire anti-Trump

La question du remplacement de cette magistrate progressiste va peser de façon brûlante sur la fin de la campagne présidentielle, et sur des sujets de société aussi importants que l’avortement.

 

 

La doyenne des juges à la Cour suprême américaine Ruth Bader Ginsburg, progressiste très appréciée des démocrates, est décédée à l’âge de 87 ans, a-t-on appris ce vendredi. « La juge Ruth Bader Ginsburg est décédée cet après-midi à son domicile, entourée de sa famille, des complications d’un cancer métastasé du pancréas », a indiqué la cour. La magistrate avait déjà été soignée pour plusieurs cancers, apparus sur une période de deux décennies, notamment au pancréas et au colon. Fragile depuis quelques années, cette championne de la cause des femmes, des minorités ou encore de l’environnement, avait été hospitalisée à deux reprises cet été et ses bulletins de santé étaient suivis de près par les démocrates qui craignent que le président Donald Trump s’empresse de nommer son successeur.

Juge la plus connue du quatuor progressiste de la Cour suprême, RBG avait été nommée en 1993 à la haute cour par le président Bill Clinton. Elle jouissait d’une popularité étonnante au regard de l’austérité traditionnellement associée aux neuf juges de la Cour suprême. Cela s’explique notamment car la juge Ginsburg fut une pionnière de la lutte pour l’émancipation des femmes, dans les années 1970. Elle a ensuite épousé d’autres évolutions de la société américaine, se rapprochant des plus jeunes sur des questions comme l’avortement ou le mariage homosexuel.

La question du remplacement de « RBG », ainsi qu’est surnommée la magistrate, va peser de façon brûlante sur la fin de la campagne présidentielle. C’est un coup dur pour les progressistes susceptible de bouleverser durablement l’équilibre de l’institution au profit des conservateurs.

Le président américain Donald Trump, en lice pour sa réélection, a été informé de son décès par des journalistes à la fin d’un meeting de campagne dans le Minnesota. « Elle vient de mourir ? Je n’étais pas au courant. Elle a mené une vie exceptionnelle. Que vous soyez ou non d’accord, c’est une femme incroyable qui a mené une vie incroyable », a-t-réagi, sans rien dévoiler de ses intentions.

Le milliardaire républicain va assurément tenter de la remplacer par un juge conservateur, dès que le moment de deuil sera passé. Sur son lit de mort, Ginsburg aurait confié à sa petite fille sa dernière volonté : « Ne pas être remplacée tant qu’un nouveau président n’aura pas prêté serment. » Pas sûr que Donald Trump respecte ce vœu.

(...)

« La bataille politique va être énorme » parce que si Donald Trump obtient gain de cause, « la Cour suprême deviendra la plus conservatrice depuis un siècle », avait prédit le professeur de droit Carl Tobias. La haute juridiction, qui compte neuf juges nommés à vie par le président et confirmés par le Sénat, est l’arbitre de tous les grands débats de la société américaine (avortement, port d’armes, peine de mort, droits des minorités, environnement...). À l’heure actuelle, elle compte une majorité de magistrats conservateurs, cinq, dont deux nommés par Donald Trump. Mais certains ont déjà fait défection pour voter avec leurs collègues progressistes, au grand dam des milieux les plus traditionnels.

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À propos de Ruth Bader Ginsburg, la « Simone Veil américaine », sur E&R :

 






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