Le gouvernement « conteste » les critiques émises mardi par le Conseil de l’Europe au sujet de l’état d’urgence décrété après les attentats du 13 novembre. Stéphane Le Foll a balayé les réserves, notamment sur les soupçons de profilage ethnique : « Je conteste ce qu’il a dit, sur le profilage ethnique en particulier. C’est particulièrement inadapté à ce qui s’est passé. »
Mardi, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, avait fait part de sa préoccupation : l’état d’urgence donne lieu à des « dérives » et présente un « risque » pour la démocratie, avait-il mis en garde. « Nous regardons de très près ce qui se passe » en France, car « il y a un risque que le système de contrôle démocratique soit sapé par ces mesures », qui permettent notamment aux policiers de procéder à des perquisitions sur décision du pouvoir exécutif, et non plus d’un juge, a affirmé M. Muiznieks dans une interview à la radio France Culture.
« Nous assistons à certaines dérives, il y a des pratiques de profilage ethnique de la part des agents de police, des forces de répression », a dénoncé le spécialiste européen. Dans le cadre de l’état d’urgence, les forces de l’ordre ont procédé à des milliers de perquisitions, mais « seules une poignée d’entre elles auraient donné lieu à des procédures liées à des actes terroristes », a déploré M. Muiznieks, ce qui pose « la question de la nécessité de ces mesures ».
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L’interview de Nils Muiznieks sur France Culture :