Selon une analyse prospective de la CIA qui vient d’être présentée à des représentants du Senate Intelligence Committe (SSCI) et du House Permanent Select Committee on Intelligence (HPSCI), sous sa forme actuelle, la survie d’Israël ne dépasserait pas les vingt prochaines années.
Le document prédit en effet « un mouvement inexorable d’une solution de Deux à Un État, comme modèle le plus viable fondé sur des principes démocratiques de pleine égalité qui éliminerait le spectre menaçant de l’apartheid colonial et permettrait le retour des réfugiés de 1947/1948 et de 1967. Ce modèle est la condition préalable à la paix dans la région. »
L’analyse précise aussi que, selon toute vraisemblance, l’alyah devrait se tarir et l’émigration des juifs s’inverser : « au cours des quinze prochaines années, plus de deux millions d’Israéliens, dont 500.000 citoyens israéliens détenteurs de la carte verte ou d’un passeport déménageront aux Etats-Unis. La plupart des Israéliens qui ne seront pas en possession de ces documents obtiendront des dérogations accélérées ». Le Rapport estime de plus que « environ 1,6 million d’Israéliens sont susceptibles de retourner sur la terre de leurs ancêtres en Russie, en Europe de l’Est et de l’Ouest » ce qui réduirait la population juive dans le nouvel État à moins de 2 millions de personnes.
Cette information, qui réjouira les antisionistes [1], peut, à la première lecture, surprendre. Mais, si on y réfléchit bien, elle est dans la logique de l’Histoire. La République d’Afrique du Sud a connu le même destin et c’est la répétition du processus qui a vu sa disparition qu’espèrent tous ceux qui souhaitent la disparition de l’entité sioniste.
Cela étant écrit, le futur n’est écrit nulle part et la note de la CIA n’est qu’un scénario parmi d’autres. La survie d’Israël dépendra, à terme, surtout de la volonté de résistance de ses élites et de son peuple. Tant les dernières élections que l’opération de Gaza, montre que celle-ci est, pour l’instant, intacte.