Dans une conférence précédente d’Étienne Chouard, il recommandait 2 livres :
Une histoire des théories monétaire, de C. Tutin et L’argent, de J.K.Galbraith.
Le premier livre contient une collection de textes d’auteurs du 18e siècles à la période contemporaine. Ce n’est pas très facile à lire et ça ne donne aucune vue d’ensemble au néophyte. J’ai abandonné après quelques chapitres.
J’ai lu la version originale (en anglais) du second livre. C’est bien écrit, humoristique, et ça fait une synthèse très pédagogique. Ce livre est beaucoup plus que le bouquin classique de science-sociale. Il révèle un vrai travail d’historien. Je le recommande très fortement.
Ce qui est étrange dans le discours de Chouard, c’est qu’il ne semble pas avoir assimilé le contenu de ce livre qu’il a lui-même recommandé. Ce que Chouard dit n’est pas en rupture avec le contenu de ce livre, mais malheureusement son message passe sous silence des aspects importants de la "mécanique de l’argent", et simplifie un peu trop les choses.
La lecture de ce livre révèle combien la monnaie mérite l’attention du politique, mais aussi comment les recettes simplistes n’apportent rien, et nuisent parfois. Il permet aussi de réaliser jusqu’à quel point les changements, en matière de politique économique, exigent une réappropriation de la chose politique par le peuple.
J’en conclu que Chouard a raison d’attirer l’attention des gens sur le rôle de l’état dans l’économie, mais je crois que son message gagnerait en crédibilité en étant moins approximatif et plus nuancé.
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