Comme tous ceux qui voient dans les attentats criminels du 11 septembre la POSSIBILITÉ (et pas du tout la certitude) d’un coup d’État destiné à réduire les libertés publiques et à légitimer un état de guerre permanent, je deviens apparemment le "fasciste" des chiens de garde de la vérité officielle.
Un papier assez venimeux, plutôt bête et surtout très calomnieux, vient de paraître, là : http://conspishorsdenosvies.wordpre...
Il y est dit que je suis désormais "un conspirationniste d’extrême droite" (sic), que l’"on doit" (re sic) considérer comme un "ennemi politique" (re re sic)…
Je dois aller en cours ce matin et je n’ai pas le temps de développer, mais je peux dire rapidement quelques choses simples et fortes : je suis prêt à débattre (mais pas à me battre) avec n’importe qui :
1) de ce qui CARACTÉRISE la pensée d’extrême droite (on en profitera pour caractériser ce qu’est une vraie pensée de gauche),
2) de ce qui constitue ma propre pensée, pour savoir si, finalement, je suis de droite ou de gauche.
En deux mots, si c’est possible :
• De ce que j’en sais, le projet d’extrême droite est un projet de domination d’une bande de riches privilégiés, au moyen d’un chef unique pas ou peu contrôlé par "son" peuple : l’extrême droite veut un homme fort, un leader maximo, un duce, un führer, un roi, un dieu.
La maîtrise de l’État (c’est-à-dire du monopole de l’usage de la force) par ces privilégiés leur permet de rendre éternels leurs privilèges, et l’une des missions du chef d’extrême droite, c’est de faire régner l’ordre des propriétaires par la terreur inspirée aux travailleurs, à qui l’extrême droite rêve d’interdire les syndicats et les associations, et, finalement, de priver les pauvres de toute possibilité de résistance politique aux riches du moment.
• La vision que j’ai de la société, qui est radicalement démocratique (au sens strict et honnête du terme, et pas au sens "moderne" dévoyé par les élus) est diamétralement opposée à celle de l’extrême droite : JE NE VEUX PAS DE CHEF (c’est d’extrême droite, ça ? Il faut arrêter de dire des bêtises) ; je cherche à mettre tous les aspirants chefs sous le contrôle quotidien de ceux qu’ils prétendent dominer ; je cherche les conditions d’un processus constituant honnête qui donnera aux peuples des institutions leur permettant — à tout moment et de leur propre initiative — de résister contre tout projet de domination, quel qu’il soit ; je prétends que toutes les décisions importantes pour la société doivent être débattues et prises par les citoyens eux-mêmes, sous leur propre contrôle, effectif et quotidien ; je conteste toute vérité officielle, quelle qu’elle soit, et je défends l’iségoria, droit de parole publique pour tous, à tout moment et à tout propos…
Sauf à être de mauvaise foi, on ne peut pas dire que ces convictions soient le marqueur de l’idéologie d’extrême droite. Il faut être sacrément inculte (ou un fieffé menteur) pour le prétendre.
Quand je dis que les nouveaux étendards de la prétendue "gauche" socialiste sont secondaires, je sais très bien ce que je dis : SECONDAIRE NE SIGNIFIE PAS SANS INTÉRÊT, SECONDAIRE SIGNIFIE QU’IL Y A DES CHOSES PLUS IMPORTANTES (et ça ne fait pas de moi un "fasciste") :
je suis évidemment pour l’égalité politique et sociale entre les hommes et les femmes ; mais je ne considère pas ceux qui pensent le contraire comme des ennemis ;
je suis évidemment pour la plus grande liberté sexuelle entre adultes consentants (comme le dit fort bien Michel Onfray) et, bien sûr, pour la liberté de se marier entre homosexuels (les gens font bien ce qu’ils veulent) ; mais je ne considère pas ceux qui pensent le contraire comme des ennemis ;
je suis contre la peine de mort (une barbarie n’en justifie pas une autre) ; mais je ne considère pas ceux qui pensent le contraire comme des ennemis ;
je ne suis pas raciste et je pense que le racisme LA PLUPART DU TEMPS est une erreur, une peur mal fondée, une opinion politique qui peut être changée par un débat respectueux et approfondi — alors que cette pensée politique (raciste) s’endurcit quand elle est sottement caricaturée et criminalisée par des Torquemada arborant frauduleusement l’étendard "antiraciste" ; mais je ne considère pas ceux qui pensent le contraire comme des ennemis.
Sur tous ces sujets, mes idées sont sans importance et je prétends que nous devrions d’abord beaucoup débattre entre nous (plutôt qu’entre "représentants") et surtout décider par RÉFÉRENDUM POINT PAR POINT sans nous déchirer à leur sujet car là n’est pas l’essentiel.
Alors, où est l’essentiel ? Je pense qu’en remplaçant la résistance des pauvres contre les projets de domination des riches par la résistance des immigrés contre le racisme, les nouveaux "hommes de gauche" ont vidé la gauche de son sens et de sa force, ils ont trahi et désarmé ceux qui travaillent : je pense effectivement que ceux qui confisquent aujourd’hui l’étiquette "socialiste" ne sont pas de gauche. Je pense que, à quelques détails secondaires près, les prétendus "socialistes" font la même politique que l’extrême droite, à commencer par la construction de l’Union européenne, projet de domination politique épouvantable, de mon point de vue.
Dire cela fait de moi peut-être l’ennemi de ces faux socialistes, mais ça ne fait pas de moi un fasciste
L’essentiel, à mon sens, c’est de savoir comment ceux qui travaillent peuvent résister aux projets de domination de ceux qui font travailler les autres. Le vrai clivage gauche droite, à mon sens, il est là.
Mais pour en revenir à ma première impression, je pense que la raison réelle de ces accusations fantaisistes de "fascisme" n’a rien à voir avec le fond de ce que je pense : il s’agit de salir, par la vieille technique de la calomnie, ceux qui résistent aux projets de domination du moment. La liberté de penser sur les attentats du 11 septembre est un marqueur très intéressant, et je commence à identifier ceux qui traitent les autres de "conspirationnistes" comme des COMPLICES objectifs du système en formation.
Ce qui devrait conduire à se poser cette question : les auteurs de telles calomnies sont-ils bien "de gauche" ? Ou ne sont-ils, pas précisément, des faux-nez des privilégiés s’affublant de l’étiquette frauduleuse "antifasciste" ?
En tout cas, ma devise reste : BIEN FAIRE ET LAISSER BRAIRE.
J’attends sereinement les prochains débats sur le fond de toutes ces accusations.
Étienne.