Le secrétaire d’État américain a exigé dimanche 22 octobre le départ d’Irak des « milices iraniennes », au cours d’une visite dans le Golfe destinée à concrétiser les efforts des États-Unis pour endiguer l’influence de Téhéran au Moyen-Orient.
Les « milices iraniennes » présentes en Irak doivent partir, maintenant que le combat contre le groupe État islamique (EI) « touche à sa fin », a réclamé dimanche 22 octobre le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, lors d’une tournée dans le Golfe.
Rex Tillerson faisait référence au Hachd al-Chaabi, des unités paramilitaires qui regroupent plus de 60 000 hommes, pour beaucoup issus de milices chiites soutenues par l’Iran, formées en 2014 pour suppléer les forces gouvernementales irakiennes face aux jihadistes de l’EI. « Soit ils partent, soit ils intègrent les forces de sécurité irakiennes », une grande partie de ces miliciens étant irakiens, a précisé un haut responsable américain.
Un Irak « indépendant et fort [va] permettre d’une certaine manière de contrecarrer les influences négatives de l’Iran » dans ce pays, a déclaré le secrétaire d’État américain lors d’une conférence de presse à Ryad.
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Une « politique étrangère américaine honteuse, dictée par les pétrodollars »
Autre réaction, en Iran. « L’importance de la nation iranienne dans la région est plus forte qu’à toute autre période », a déclaré le président iranien Hassan Rohani dans un discours à Téhéran retransmis par la télévision d’État. Il n’a pas répondu spécifiquement aux propos de Rex Tillerson, contrairement à son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui, lui, déclare voir la preuve d’une « politique étrangère américaine honteuse, dictée par les pétrodollars ».