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Dans l’Hexagone, certains militants rêveraient de lancer un « convoi de la liberté » à la française. Un groupe Facebook a été créé. Il rassemble 23 000 membres. Des appels à rallier Paris vendredi y circulent et une trentaine de manifestants se rendant sur la capitale ont été interpellés ce lundi. Des éléments pris au sérieux par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, invité à se prononcer à ce sujet sur BFM TV, qui exclut toutefois toute mobilisation massive, pour l’instant.
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« Nous mettons les moyens de renseignement et d’action si jamais des gens voulaient bloquer la liberté des uns et des autres, surtout un accès à la capitale. (…) Les gendarmes sont très mobilisés, nous prendrons nos responsabilités pour ne jamais laisser entraver la liberté de circulation », a détaillé Gérald Darmanin.
Le cas échéant, « la réponse de l’État sera extrêmement ferme », a prévenu le ministre. Alors que des milliers d’opposants au passe vaccinal veulent « rouler sur Paris » samedi 14 février dans le cadre d’une action citoyenne baptisée « convois de la liberté » inspirée par celle des routiers canadiens à Ottawa, un premier convoi a été intercepté ce lundi.
Une trentaine de manifestants ont tenté de rejoindre la capitale à bord de leurs véhicules. Ils ont été interrompus alors qu’ils roulaient entre l’Essonne et la Seine-et-Marne. L’opération s’est déroulée « dans le calme », ont indiqué les forces de l’ordre.
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L’exemple canadien, que veut absolument éviter l’exécutif français
Une ville en état de « siège », selon le chef de la police municipale. Une situation « hors de contrôle », selon le maire. Les autorités locales d’Ottawa, capitale du Canada, peinent à contenir le nébuleux mouvement de protestation contre les mesures sanitaires prises par le gouvernement du Premier ministre, Justin Trudeau, dont les manifestants réclament la destitution. Les membres du « convoi de la liberté » occupent depuis une dizaine de jours les quartiers centraux de la ville de près d’un million d’habitants et ont fait des émules ailleurs, avec des manifestations ce week-end à Vancouver et à Québec, théâtres de quelques débordements.
La situation est pourtant plus préoccupante à Ottawa, où les protestataires n’avaient toujours pas pu être délogés lundi. La ville est « en train de perdre la bataille », avait dénoncé dimanche le maire, Jim Watson, allié de Trudeau. L’état d’urgence a été décrété dimanche. Ce dispositif légal facilite notamment les arrestations par la police municipale. Lundi, l’édile a également réclamé au gouvernement la nomination d’un médiateur dans la dispute en cours.
De son côté, le gouvernement fédéral a déployé 250 agents de la Gendarmerie royale en soutien. La police provinciale de l’Ontario a aussi été envoyée en renfort. Dimanche soir, la police avait démantelé l’un des campements du convoi de la liberté, situé dans le centre-ville d’Ottawa, interdit le ravitaillement des manifestants et a annoncé avoir ouvert une soixantaine d’enquêtes criminelles en lien avec les manifestations. Au cours d’une conférence de presse lundi, le chef de la police d’Ottawa a déclaré qu’une vingtaine de personnes avaient été arrêtées et que 500 contraventions avaient été délivrées pendant le week-end.
D’après les services de police, un millier de camions bloquait, samedi soir, la circulation dans les rues adjacentes à la colline parlementaire, centre névralgique du gouvernement fédéral, tandis qu’environ 600 personnes s’étaient amassées à proximité. Musique, klaxons, feux d’artifice et fumigènes ont ponctué une soirée très arrosée où les manifestants s’étaient rassemblés pour danser.
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