Ce week-end du 23-24 novembre 2019, quelle moisson de bonnes nouvelles ! Le retour de Clara Morgane dans une tenue très chic, enfin, tout est relatif, Édouard Il faudra bosser plus longtemps Philippe qui veut aller voir le Polanski, et ça juste avant la manif des 50 000 nanas en colère contre les hommes violents et les autorités qui bougent pas leur cul en cas de menace, un Premier ministre qui montre de la sorte un sens aigu du timing (Samuel, trouve-nous le mot français sinon y a des pinailleurs qui vont encore nous coincer en coms, grouille !), la beauté socialiste aux multiples histoires d’amour Aurélie Filippetti qui découvre 10 ans après qu’elle a été battue par le sauveur du néolibéralisme Thomas Piketty, « l’influenceuse » Clarisse Luiz, qui se fait appeler Clarification sur Twitter, a donné sur Yahoo ses explications très personnelles sur la fellation (un acte amoral entre une femme et un organe reproducteur masculin) et elle a été harcelée, du coup vous ne verrez plus sa vidéo.
#JeSuisClarisse : Une influenceuse harcelée sur les réseaux sociaux pour s'être confiée sur la fellation > https://t.co/Xj6mcoLZB8 pic.twitter.com/LTwpH1lPPa
— aufeminin (@aufeminin) November 22, 2019
Tout ça pour dire que d’un côté, on ne doit pas être violent avec les femmes, mais que de l’autre, elles ont tous les droits, dont celui de faire monter la sauce en ligne. C’est ça, l’avancée du féminisme : tu gagnes à tous les coups, à l’emmerdage, et au victimage ! Oui mais voilà, il y a les primates, les hommes primaires, qui ne font pas la distinction entre l’interdiction de la violence et la provocation sexuelle, du coup ces retardés pètent les plombs sur les gonzesses, et c’est tout le troupeau masculin qui prend !
Pendant que Clarisse nous expliquait comment sucer, ce qui semble fondamental dans la vie d’une femme, 50 000 femmes en colère guidées par des people has been en promo manifestaient à Paris, la ville de toutes les manifs et de toutes les colères, ce samedi 23 novembre 2019. Ces insolentes pestent contre la violences de certains hommes mais on sent qu’elles mettent tous les mâles dans le même sac. Elles veulent que les pouvoirs publics réagissent plus vite et plus sérieusement quand une femme se fait menacer par un mec violent, ce qui semble raisonnable.
Ce qu’elles oublient, c’est qu’en pays néolibéral les pouvoirs publics n’en ont plus rien à foutre de l’insécurité, qu’elle sévisse dans la rue ou dans les alcôves. Logiquement, puisque ce service autrefois public ne fonctionne plus, faute de moyens, d’effectifs ou de volonté politique, les mains courantes chez les flics ne servent pas à grand-chose ou n’ont pas de suite et un jour, plaf, c’est le fait divers, passionnel ou pas.
Tout serait parti d’un simple SMS envoyé par la comédienne à son ancien compagnon l’écrivain Samuel Benchetrit. Bertrand Cantat entre alors dans « une colère noire » et assène de « grandes claques » à sa compagne. « Je me suis servi des deux faces, ça, ça, ça, ça, et peut-être plus », lâche le rockeur entre deux sanglots.
Un déchaînement de violence accentué par l’alcool ? Bertrand Cantat semble écarter cette hypothèse. Car s’il reconnaît avoir bu « beaucoup de vin et de vodka » ce soir-là, à l’instar de Marie Trintignant, il assure qu’ils n’étaient pas « saouls comme des cochons ». Il réfute toutefois complètement la qualification criminelle de son acte et martèle : « C’était un accident. » (Le Point)
Dans le temps on disait – la justice disait – crime passionnel. Le mobile était souvent la jalousie, justifiée ou pas, et les criminels pouvaient avoir des circonstances atténuantes, surtout si au moment de porter le coup fatal leur entendement était altéré. On appelle ça « l’éclair blanc », le vide dans la tête, qui fait qu’on n’est plus conscient de ce qu’on fait. Jugement altéré, faute à moitié pardonnée. On est emporté par une force, et cette force s’appelle la pulsion, basée sur le taux d’hormones et d’agressivité masculines.
« L’homme âgé de 59 ans a expliqué s’être violemment disputé avec sa compagne le samedi 16 novembre en fin de matinée ou début d’après-midi à leur domicile du quartier de l’Argonne à Orléans. Une querelle sur fond de jalousie, car la veille au soir, son épouse était sortie au restaurant. Florence T., "vraisemblablement par provocation ou excédée par ses questions, lui a raconté qu’elle avait une liaison extra-conjugale", précise le procureur de la République Nicolas Bessone. L’homme aurait alors “vu rouge”. "Il lui a porté deux coups de poing au visage très violents. Elle est tombée K.O au sol et là tout a dérapé. Il s’est saisi d’un lien pour l’étrangler", rapporte le procureur de la République. » (France 3 Régions )
Aujourd’hui ce genre de défense ne tiendrait plus trop devant un juge, d’une part parce que l’adultère n’est plus un délit, d’autre part grâce ou à cause de MeToo (MoiAussi), le mouvement mondial des femmes qui en ont marre qu’on les prenne pour des punching-balls. Et aussi parce que les juges sont presque tous des femmes.
Profitant de cette nouvelle cause dans la cause féministe, la chaîne de télé pour surdoués M6 diffuse carrément des morceaux de l’audition de Bertrand Cantat en Lituanie. En 2003, il avait fortement avoiné Marie Trintignant, et dans sa chute ou sous les claques elle avait succombé, plus tard dans la nuit. La France perdait à la fois un grand chanteur de rock gauchiste et la fille de Nadine Trintignant.
À l'occasion de la mobilisation de @M6 contre les violences conjugales, retrouvez dimanche un documentaire #inédit sur l'affaire Bertrand Cantat dans #EnquêteExclusive.
@M6 23h10 pic.twitter.com/P6C5MEf2D3
— Enquête Exclusive (@EnqueteExclu) November 22, 2019
Il a tué la fille Trintignant sans avoir l’intention de la tuer, il a pris 8 ans et en a fait 4. Quel aurait été le verdict si ça avait été une fille inconnue au bataillon médiatique et un mec idem ? Ou un mec connu et une fille inconnue ? Ou un inconnu qui bute une star ? On vous laisse potasser ces cas de droit et on passe à la suite.
Cette histoire, qui défraye encore la chronique, aura au moins eu l’avantage de mettre le problème de la violence physique masculine sur la table, mais aussi celle de la violence psychologique féminine. La relation de couple est tellement compliquée que c’est pas un juge, homme ou femme, pour qui la psychologie n’existe pas ou n’a pas de fondement en droit (ce qui est dommage, puisque maintenant la science est entrée dans la psychologie par la biologie), qui pourra y voir clair.
Mais le sujet est porteur, alors on ressort la grosse gaffeuse du placard – la Schiappa – et on annonce qu’on lui balance un milliard sur la table. Aux dernières nouvelles, c’était 400 millions pour lutter contre les inégalités hommes/femmes. On dirait que le gouvernement prend le problème à bras-le-corps. Ouf, Karine Lemarchand peut respirer...
Regardez d’abord l’annonce inespérée du PM Édouard Philippe après le lancement de Salamé à 25’24 :
« Monsieur le Premier ministre, une question sur les violences faites aux femmes, une femme meurt sous les coups de son conjoint tous les deux jours, Nicole Belloubet a fait son mea culpa, 80 % des plaintes sont classées sans suite, elle a dit que c’était inadmissible, qu’il y avait des dysfonctionnements dans la justice… »
À 27’44 Édouard répond :
« La vérité c’est que nous dépensons plus d’un milliard d’euros par an. D’abord, le fétichisme du milliard je trouve ça intéressant… La symbolique, vous avez raison utilisons le terme “symbolique”, mais enfin la symbolique du milliard on est au-delà du milliard, aujourd’hui en France on est au-delà du milliard…
Malgré ce milliard, les femmes en colère ne sont pas contentes, suite à la divulgation d’une information aussi insolite qu’officielle :
Bonjour @MarleneSchiappa,
Pourriez-vous svp nous expliquer pourquoi sur les 1,116 Md € du budget l’égalité hommes-femmes, 834 M€ (près de 75% !!) partent financer la cause des femmes... à l’étranger, alors que les féminicides explosent en France ?
Merci.#NousToutes #Schiappa pic.twitter.com/Vbyrf89Dwb— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) November 24, 2019
Ça n’a pas loupé, les gonzesses ont vu rouge !
J-2 : Seul 15% du budget alloué à l'égalité Femmes - Hommes est destiné à lutter contre les violences faites aux femmes. Un budget largement en deçà des besoins. Nos vies ne sont pas une variable d'ajustement budgétaire ! #JeMarcheLe23 pic.twitter.com/n28Z0wiSQo
— Les Jeunes Génération-s (@LesJeunesG) November 21, 2019
Merde alors, les Françaises en lutte contre le féminicidisme seraient-elles racistes ? Elles montrent pour le moins une sacrée inclination pour la préférence nationale !
Encore un bug dans la Matrice...
Sinon, tout cet argent qui part en Afrique pour des « associations » qui luttent pour l’égalité hommes/femmes, hum, ça sent le détour... non, rien.
Pendant qu’on tient le Premier ministre gaffeur, on va enchaîner avec son autre gaffe dans la fameuse interview de France Inter. Au cours du même entretien il balance donc son pseudo « milliard » pour les Françaises victimes de violences, et il déclare qu’il ira voir le... Polanski ! Carrément un soutien politique !
Salamé à 28’27 : « Est-ce que vous avez vu, vous allez voir “J’accuse” de Roman Polanski ? »
Lagaffe : « Je ne l’ai pas encore vu mais je vais aller le voir, je vais aller le voir avec mes enfants. »
Salamé : « Certains de vos ministres disent qu’ils ne veulent pas aller le voir... »
Lagaffe : « Je vais vous dire et alors ? Je ne vais pas dire aux membres du gouvernement “vous allez voir ce film, vous n’allez pas voir ce film”, enfin, dans quel monde vit-on ? Ben moi j’irai le voir parce que l’affaire Dreyfus est un sujet qui me passionne depuis très longtemps et ceux qui l’ont vu m’ont dit que c’était un bon film. »
Ceux qui t’ont dit ça, c’est Kalifat & Jakubowicz ? Lol, pétés de rire !
Allez, si on n’a plus le droit de vanner... Déjà que Lagaffe nous avait fait une volte-face sur la réédition des pamphlets de Céline...
Cette rubrique devenant trop politique, et en plus profonde, on va respirer un peu avec le retour de Clara Morgane, qui a ensemencé les rêves de nombreux adolescents. Aujourd’hui, elle s’est rangée des camions et elle pose dans des hôtels chics pour on sait plus trop quoi. Et elle participe à une revue de cabaret.
Clara nous revient donc, très « chic », d’après les commentaires sur Instagram (« Tu es sublimes »). Alors le chic, pour une ex-hardeuse, c’est très relatif. Comme elle part de très bas, ou de très haut, prendre un petit dèj dans un hôtel de luxe en tenue d’aguicheuse alanguie peut lui paraître très « classe ». On est loin des mamans sorties de Saint-Nico du Chardo qui vont laper un chocolat au lait chez Angelina en riant sous cape (pour pas que jésus les voit) de leur péché délicieux.
Sauf que Jésus n’a jamais interdit les gâteaux au chocolat ni la nudité.
Et comment le pouvait-il, puisque la nudité est naturelle ? Oui mais faut pas l’imposer aux autres dans l’espace public, tout le monde n’a pas envie de voir le trou du cul d’une star, fut-elle resplendissante. Et là on ne parle pas de Clara – comptez pas sur nous pour démolir une ex-hardeuse déjà bien attaquée – mais de ces stars qui nous imposent leur tronche hypocrite et leurs paroles ineptes du matin au soir dans des médias vidés de toute information.
Après ce crochet par Clara (il fallait bien justifier la photo de une), retour sur Lagaffe et les féminicidistes.
On voit bien – et ça va pas plaire au lobby féministe – que le lobby sioniste compte beaucoup plus pour le chef du gouvernement. Il raconte qu’il lâche du fric pour les gonzesses mais en réalité, il se débarrasse du problème. Car la violence faite aux femmes n’est pas une affaire de fric mais de culture et de conscience, et tout le monde d’en a pas, suivez notre regard. La simple affirmation de Lagaffe sur le film de Polanski montre qu’il ne considère pas la violence faite aux femmes comme une priorité dans son agenda politique.
Il y a plus important : le Polanski, c’est-à-dire le lobby !
Moralités
Les femmes en violet risquent de connaître le sort médiatico-politique des mecs en jaune.
Aujourd’hui, objectivement, la seule chance pour une femme battue de voir son mec se faire neutraliser par les flics, c’est qu’il porte un gilet jaune.