En Russie, les personnes sont principalement enlevées afin d’être sexuellement exploitées ou réduites en esclavage, a annoncé mardi la chef de la Direction de la lutte contre le crime organisé du ministère de l’Intérieur russe, Tatiana Ajakina.
"En Russie, 70% des cas de traite des êtres humains visent l’exploitation sexuelle. En règle générale, ce sont les personnes mineures et les femmes qui sont victimes de ces crimes", a-t-elle indiqué à Moscou, lors d’une conférence internationale sur la lutte contre la traite des êtres humains. Pour le reste des cas, il s’agit de personnes réduites à l’état d’esclavage.
Les criminels se servent de la Russie, tant comme fournisseur de "marchandise" que comme plaque tournante, afin de "livrer" leurs victimes dans les autres pays.
Selon la responsable, plusieurs itinéraires permettent de faire passer un esclave se trouvant en Russie ou transitant par son territoire vers d’autre pays.
La voie la plus facile consiste à acheminer un esclave en Grèce ou à Chypre via Prague ou Varsovie. L’année passée, près de 200 femmes de l’Extrême-Orient russe ont ainsi été acheminées en Grèce via la Tchéquie, selon la responsable russe.
Elle a ajouté que le Proche-Orient constituait également un point de passage pour la traite des êtres humains, les femmes étant transférées vers les pays du golfe Persique via l’Egypte et Israël.
Enfin, la Russie est utilisée comme plaque tournante pour l’acheminement d’esclaves en provenance d’Asie centrale, l’Ouzbékistan et le Kazakhstan livrant des femmes, alors que le Pakistan et l’Afghanistan fournissent des hommes et des enfants, a affirmé la responsable.