Le nouveau gouvernement polonais a décidé de retirer le drapeau de l’Union européenne de la salle où se tiennent les conférences de presse des autorités.
C’est un signe de plus du peu d’euro-enthousiasme du nouveau gouvernement polonais. Celui-ci a ainsi décidé purement et simplement de retirer le drapeau aux 12 étoiles sur fond bleu de l’Union européenne de la salle où se tiennent les conférences de presse des autorités.
La Premier ministre, Beata Szydlo, n’a pas fait beaucoup de sentimentalisme vis-à-vis de ce symbole de la construction européenne. « Nous sommes membre de l’Union européenne, membre actif, mais nous avons arrêté un principe, selon lequel les réunions du gouvernement polonais et les déclarations après les réunions se feront sur fond des plus beaux drapeaux à mes yeux, les drapeaux blanc-rouge » polonais , a-t-elle expliqué.
Si quelqu’un n’avait pas encore compris que Varsovie allait désormais mener la vie dure à Bruxelles, Beata Szydlo a ajouté : « Nous allons mener une politique, tout en respectant notre appartenance à l’UE, en vue d’en tirer le maximum de profits pour les citoyens polonais, l’économie polonaise et notre patrie », a encore souligné la Première ministre. Sur Twitter, Guy Verhofstadt, le député européen leader du groupe parlementaire libéral, a ironisé : « Donc vous ne voulez pas du drapeau, mais vous voulez encore de l’argent ? »
Le parti de Mme Szydlo, Droit et Justice (PIS) de Jaroslaw Kaczynski, ne cache pas son euroscepticisme. Cela devrait avoir des conséquences importantes dans les négociations à venir autour de la crise des réfugiés. Ainsi le lendemain des attentats de Paris, l’alors futur ministre des Affaires européenne, Konrad Szymanski, avait annoncé que son pays, déjà très hostile à l’accueil de réfugiés, n’aurait désormais « pas la possibilité politique » de respecter les accords européens de relocalisation d’immigrés, avant de partiellement revenir en arrière le lendemain.