En Autriche, le gouvernement a présenté un projet de loi qui prévoit d’aider les entreprises qui appliqueront une forme de préférence nationale. Chaque fois qu’un emploi sera confié à un Autrichien ou une personne résidant déjà dans le pays depuis un certain temps, l’employeur ne payera que la moitié des cotisations sociales qu’il devrait normalement pendant une période de trois ans.
L’aide sera s’appliquera également aux détenteurs d’un diplôme d’études supérieures obtenu en Autriche ou aux travailleurs très qualifiés issus de pays situés hors de l’UE.
C’est la hausse du taux de chômage qui l’a motivé à prendre cette décision. Bien qu’il ne dépasse pas 5,7 % – un taux relativement faible au regard des 9,8 % de moyenne de l’ensemble de l’euro – le nombre de personnes privées d’emploi continue d’augmenter dans le pays.
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Un dispositif qui pourrait contrevenir aux règles européennes
Le Premier ministre social-démocrate, Christian Kern, espère que cette nuance permettra à l’Autriche d’échapper aux foudres de la Commission européenne qui veille à la libre circulation des hommes et la libre prestation de services au sein de l’Union européenne.
Plusieurs experts ont cependant mis en garde dans la presse autrichienne contre ce nouveau dispositif qui pourrait contrevenir aux règles européennes. Le petit parti libéral Neos a notamment accusé le gouvernement de raisonnement « populiste » et « à courte vue ».
Le chômage augmente en Autriche malgré les créations d’emploi « car nous sommes confrontés en permanence, en tant que pays voisin, au va-et-vient des travailleurs des pays d’Europe de l’Est », avait estimé le Premier ministre dans une récente interview.