Emmanuel Macron et François Fillon ont les faveux des médias. Rien que de très normal, puisque ce sont les deux candidats du Système. À un degré moindre, Jean-Luc Mélenchon représente le candidat anti-système compatible avec ce dernier. Même si les médias lui donnent moins la parole, le Système n’a pas l’air de le craindre foncièrement, comme il craint Marine Le Pen. Sur une échelle d’indépendance croissante, on peut alors classer les quatre principaux prétendants au trône de France de la manière suivante : Macron, Fillon, Mélenchon, Le Pen.
Pour dire la familiarité de Macron avec la dominance, rien de mieux qu’un petit discours. Voici le court mais très signifiant portrait du sémillant fondateur d’En Marche ! par François Henrot, qui a longtemps été le bras droit de David de Rothschild dans la banque d’affaires (spécialisée dans les fusions-acquisitions de haut niveau) Rothschild & Cie :
La plupart des internautes ne faisant pas la différence entre tous les membres de la famille royale bancaire, ils ont pris Henrot pour un Rothschild. C’est mal connaître ces grands banquiers « manipulateurs » – dans le bon sens du terme – et leur discrétion légendaire.
Juste derrière Macron le libéral décomplexé, vient François Fillon, qui se présente aussi comme candidat « libéral », mais en restant « gaulliste », c’est-à-dire, dans l’esprit des gens un peu naïfs, « social ».
Voici le discours que le candidat François Fillon a tenu aux grands patrons le 9 mars 2016 à la Fondation Concorde. À l’époque, Fillon n’a pas encore fait la percée fulgurante du premier tour de la primaire de la droite et du centre, le 20 novembre de la même année, où il raflera plus de 40% des voix, loin devant Juppé et Sarkozy. C’est Juppé qui tient la corde, et tout le monde le voit président. Un spécialiste des sondages de son camp sera à juste titre inquiet de son très haut niveau trop tôt... On connaît la suite.
On peut alors penser qu’on tient là le véritable programme de Fillon, non corrigé par l’œil inquisiteur et sceptique des médias et de l’opinion. Une mésaventure qui lui est arrivée avec la réforme de la Sécurité sociale et les 500 000 fonctionnaires en trop...
La version complète, pour les amateurs, ou les fouineurs :