Elon Musk prédit la fin du travail humain, remplacé par l’IA, et la mise en place d’un « revenu universel ». Un programme que ne renieraient pas Klaus Schwab et ses potes du WEF. Faut dire que le milliardaire aime brouiller les pistes, et est parfois difficile à suivre. Faut-il voir en lui le héros de la liberté d’expression, ou un fieffé mondialiste ? Le débat est relancé.
« L’un des défis de l’avenir sera de trouver un sens à sa vie. »
C’est passé un peu inaperçu au vu de l’actualité brûlante (au phosphore blanc) de ces dernières semaines. Lors d’une conversation avec le très mondialiste Premier ministre « indien » Rishi Sunak, Elon Musk en a remis une couche sur un de ses sujets favoris : l’IA. Ce n’est bien sûr pas la première fois que le Sud-Africain américanisé s’exprime sur l’intelligence artificielle, mais ses derniers propos résonnent différemment à présent.
À l’heure ou le grand public utilise librement ChatGPT et que tout le monde peut se rendre compte des réelles possibilités de cette technologie, la révolution tant annoncée devient réelle pour tout le monde. Et avec elle des questions légitimes sur l’avenir de l’emploi, et donc à terme sur l’utilité pour des élites, de moins en moins bienveillantes, de conserver une telle masse d’inactifs, alors qu’elles nous répètent ad nauseam que nous serions trop nombreux sur Terre.
C’est donc lors d’une petite discussion décontractée qu’Elon nous expose sa vision du travail dans le futur. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne plaide pas pour l’allongement du temps de cotisation et la retraite à 64 ans puisque, selon Elon, nous n’aurons tout simplement plus de travail. Pas que les pauvres, c’est-à-dire les métiers les moins qualifiés, mais aussi les professions intermédiaires. Car à quoi sert un manager s’il n’y a plus d’employés ? Une logique implacable.
« Je pense que nous arrivons à une force de changement la plus disruptive de l’histoire. Nous avons pour la première fois quelque chose qui est plus intelligent que le plus intelligent des humains. Nous arriverons à un point où aucun travail ne sera nécessaire. Vous pouvez avoir un travail si vous le voulez, pour votre satisfaction personnelle, mais l’IA sera capable de tout faire. Imaginez un "génie magique" qui vous offre autant de souhaits que vous le voulez. C’est à la fois bon et mauvais. L’un des défis de l’avenir sera de trouver un sens à sa vie si vous avez un génie magique. »
La solution pour que ces hordes de gueux devenus inutiles ne se révoltent pas ? Le revenu universel, pardi ! Mais Elon se veut rassurant, « ce ne sera pas un revenu de base, mais un revenu universel élevé », qui permettra à tout un chacun de connaître l’abondance dans un « futur positif avec l’IA ». Pas comme le RSA que Macron veut transformer en travail gratuit ?
Au Canada de Trudeau, le pays à la pointe du woke, le RU est sur les rails. Trop de SDF, trop de pauvres, trop d’insécurité alimentaire : le prétexte est humaniste, ce qui est rare chez les ultralibéraux.
Elon Musk reprend ainsi une vieille lubie des mondialistes : le revenu universel. Ce sont en effet les capitalistes qui sont à l’origine de cette idée. Cela semble contre-intuitif, mais rassurez-vous, les ultrariches savent ce qu’ils font. Loin d’être un cadeau, le revenu universel coûterait moins cher. D’abord parce qu’il pourrait venir remplacer toutes les aides sociales, mais aussi et surtout parce que des individus n’ayant plus rien à manger, et donc plus rien à perdre, seraient plus difficiles à contrôler. Et donc enclins à se révolter contre ceux qui seraient encore gras.
Heureusement, se profile à l’horizon l’euro numérique, qui se marierait parfaitement au crédit social, qui lui-même pourrait conditionner l’octroi de ce revenu universel. La boucle est bouclée : il pourrait être bien difficile d’être dissident dans ce futur dystopique. Si l’on ajoute à cela les souvenirs de la tyrannie sanitaire qui meurtrissent encore bien des esprits, nous avons là un cocktail des plus inquiétants s’il était placé entre des mains mal intentionnées, c’est-à-dire mondialistes.
La réalité augmentée, l’IA, les monnaies numériques, l’automatisation, la robotisation… Ces nouvelles technologies s’articulent, s’imbriquent et s’assemblent pour former une gigantesque toile d’araignée qui va encadrer chaque aspect de nos vies.
Au Forum économique mondial, ils ont déjà trouvé un nom pour ça, pour notre peur de disparaître face à une technologie rendant l’humain obsolète. Une sorte de « grand grand-remplacement » qui se cache derrière l’autre. C’est le FOBO, « Fear Of Becoming Obsolete », ou la peur de devenir obsolète face au « Tech-Remplacement ».
Une peur croissante pour les employés américains, qui, selon un sondage, craignent qu’en 2027 44 % des emplois seront automatisés.
Alors, dans quel camp joue Elon Musk ?
Tantôt défenseur de la liberté d’expression de la plèbe, tantôt défenseur de ses intérêts de classe, ceux des ultrariches. Honni par les médias de grand chemin, mais néanmoins aligné sur les intérêts mondialistes sur certains sujets clés comme le revenu universel ou le transhumanisme.
Tel est le mystère Elon Musk : un exercice de funambulisme constant entre peuples et élites, qui constitue peut-être sa meilleure assurance-vie ?
Elon et X.AI
Début décembre 2023, Elon a déclaré vouloir lever un milliard de dollars pour développer son projet concurrent de ChatGPT (dont il a été un des concepteurs). La start-up s’appelle Grok, et Grok, à l’inverse de ChatGPT, sera « rebelle » et « capable d’humour ». Les investisseurs de X détiendront un quart du capital de X.AI. Elon assure que Grok pourra répondre à des questions délicates. Ça tombe bien, on en a plein !
Quand Le Monde a relaté ce lancement, une chose l’a choqué : pas la moindre femme dans les 15 hommes dirigeant le projet ! Pour l’instant, la grande gagnante de la course à l’IA entre Facebook, Google, Microsoft et X, c’est Nvidia, en tête de la production de puces haut de gamme, qui a explosé sa valeur boursière : elle pèse 1 000 milliards de dollars.