La grogne des éleveurs s’est de nouveau réveillée en ce début d’année, au moment où la situation économique, loin de s’améliorer, est aggravée par des épizooties, poussant le gouvernement à promettre un ajustement du plan d’aide annoncé l’été dernier.
Les manifestations d’agriculteurs entamées mercredi dans les Côtes-d’Armor ont fait boule de neige dans l’Ouest à Quimper, en Mayenne et dans la Sarthe au cours de la semaine, à Saint-Malo et Rennes où les éleveurs d’Ille-et-Vilaine sont venus crier leur détresse devant la préfecture vendredi à l’aube.
Les éleveurs qui s’étaient fortement mobilisés l’été dernier ont repris leurs actions car leur situation ne s’est pas arrangée, au contraire.
Les conditions économiques dans le secteur du porc « se dégradent tous les jours. Les trésoreries sont exsangues aujourd’hui. Lorsque vous avez un différentiel de 40 centimes du kilo entre les coûts de production et les prix de vente, c’est affreux », a expliqué à l’AFP, Thierry Coué, président de la FRSEA Bretagne, la branche régionale de la FNSEA, le principal syndicat d’agriculteurs.
La crise causée par la chute des prix payés aux producteurs de viande bovine, porcine et de lait, en dessous de leur coût de revient, sous l’effet conjugué d’une surproduction laitière, de l’embargo russe sur l’agroalimentaire européen et de la guerre des prix dans la grande distribution ne s’est en effet pas améliorée.
De plus, les mesures destinées à garantir un prix minimum issues de la concertation avec la filière, sous l’égide du ministère de l’Agriculture, ont échoué.
Lire la suite de l’article sur agenceinfolibre.fr