Le président sortant et candidat indépendant Vladimir Poutine arrive en tête du premier tour de l’élection présidentielle russe, selon les résultats partiels officiels. Il récolte plus de 70 % des suffrages.
Des huit candidats en lice, le chef d’État sortant et candidat sans étiquette Vladimir Poutine arrive en tête du premier tour du scrutin présidentiel russe, ce 18 mars, selon des résultats partiels (environ 25 % des bulletins dépouillés). Il est pour l’heure crédité de plus de 70 % des voix. Pour rappel, en 2012, il avait été élu au premier tour avec 63,60 % des voix.
Vladimir Poutine, 65 ans, partait grand favori de cette élection. Il entamera ainsi son quatrième mandat de président, d’une durée de six ans. En mars 2024, il sera alors âgé de 71 ans.
Il est suivi du candidat communiste Pavel Groudinine (environ 15 % des voix) et du candidat du parti libéral-démocrate Vladimir Jirinovski (environ 7 % des voix), selon les résultats provisoires.
Les promesses de campagne de Vladimir Poutine
Durant sa campagne, Vladimir Poutine a fait de la lutte contre la pauvreté l’une de ses priorités. Il a annoncé qu’il souhaitait, en cas de réélection, permettre à l’économie russe d’atteindre 8 % de croissance en investissant massivement dans les technologies. L’ambition est claire : stimuler la croissance russe, qui demeure timide et en-deçà de la moyenne mondiale, et, partant, dépasser l’Allemagne pour devenir la cinquième puissance économique mondiale (la Russie est à la sixième place, selon les estimations de la Banque mondiale pour l’année 2016).
Sur le plan international, Vladimir Poutine compte inscrire son action dans la poursuite de la dynamique d’apaisement des relations extérieures qu’il a menée au cours de son dernier mandat, multipliant le dialogue tous azimuts et les rencontres bilatérales. Prochain grand rendez-vous symbolisant ces efforts : le président russe doit recevoir notamment Emmanuel Macron au Forum économique de Saint-Pétersbourg.
Le 1er mars, devant les membres réunis des deux chambres du Parlement russe, traçant les grandes lignes de son action future, Vladimir Poutine rappelait au monde entier qu’il devrait dorénavant « compter avec la Russie ».
Réélu président, Vladimir Poutine devra en outre ouvrir la voie à celui qui succédera à son quatrième mandat, un enjeu majeur, donc, de ces prochaines années. Pour l’heure, aucun successeur potentiel ne semble capable de s’imposer. D’aucuns évoquent, en outre, la possibilité d’une réforme constitutionnelle qui transformerait la Russie en un régime plus parlementaire.