Edwy Plenel, pourtant judéophile convaincu, est aujourd’hui poussé dans le camp « antisémite » par une sionosphère déchaînée. Et impitoyable, même avec ceux qui l’ont défendue.
Bonsoir Edwy Plenel, c'est pour une enquête de #laFranceLibretv . Pourriez vous svp confirmer ou infirmer les infos qui circulent selon lesquelles vous auriez sous l'alias de Krasny féliciter dans Rouge Septembre Noir pour l'attentat contre les athlètes israéliens à Munich ? https://t.co/9h93qofcLo
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) 2 avril 2018
Je n'insinue rien voilà ce qu'ecrivait Plenel alias krasny lors du massacre des athlètes israéliens a Munich en 1972 pic.twitter.com/Y1Apy9lIFC
— doc.urgence 69 #SoutienaNicolasSarkozy (@1995juliacs) 2 avril 2018
« Marqué par une adolescence martiniquaise et algérienne, Edwy Plenel a embrassé le trotskisme dans les rangs de la Ligue communiste révolutionnaire sans jamais s’en éloigner. Jouant sur les amitiés et les réseaux issus de la IVe Internationale, mais proche aussi de François Hollande (avec lequel il a signé un livre d’entretiens) ou de Dominique de Villepin, il conçoit la presse comme une arme politique de destruction massive au profit d’intérêts pas toujours clairement compréhensibles. Lui-même déclare : “L’antisémitisme, c’était le point central de la Ligue […] Les préoccupations de la Ligue font émerger des goys yiddischisés.” Pour son ami Nicolas Domenach, il “porte la Shoah sur le dos”... Sans doute investi d’une mission mémorielle, Edwy Plenel est récemment parti en croisade, via son site Mediapart, contre Réconciliation nationale, le parti créé par Alain Soral et Dieudonné. Il vient de signer Pour les musulmans, où se profile en réalité en arrière-plan, bien plus que la question de l’Islam, le grand retour des années trente et les “heures les plus sombres de notre histoire”. » (Extrait du portrait de Plenel par Faits & Documents)
Sa judéophilie ne l’a pas sauvé : le fondateur de Mediapart est désormais dans la tourmente, la tornade de la sionosphère non pas pour propos antisémites, mais pour une congruence pro-palestinienne d’extrême gauche jugée encore trop dangereuse idéologiquement par les maîtres du jeu politico-médiatique. Ce qui prouve que la gauche française est bien dans l’œil du cyclone. La preuve en creux par le retournement de la milice antirépublicaine autorisée par le ministère de l’Intérieur – la Ligue de défense juive – qui a exfiltré avec beaucoup de marques de respect la présidente du Front national Marine Le Pen lors de la manifestation en hommage à Mireille Knoll.
« Retournement » de la LDJ, l’expression est mal choisie : il s’agit plutôt d’un retournement du FN. Récemment, au cours de son 16e congrès, le parti fondé par Jean-Marie Le Pen (en 1972, date de l’attentat du groupe Septembre noir à Munich) a clairement abandonné son positionnement social qui l’avait pourtant porté très haut pour un repositionnement identitaire qui le ramènera vraisemblablement à son niveau des années 80.
Apparemment cela ne choque pas Mediapart qui préfère dans un blog évoquer à propos de Gaza " la Shoah des palestiniens " ... Le journal de Plenel au meilleur de sa forme . https://t.co/XkJnCWV70i
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) 1 avril 2018
Le nettoyage par le vide continue, sur le modèle de la CIA qui détruisait toutes les oppositions de gauche réelle dans les pays qu’elle désirait contrôler : un par un, les gauchistes historiques sont éjectés de la sphère publique. Après Gérard Filoche, abattu par un seul retweet, qui n’était par définition pas de lui, au tour d’Edwy Plenel qui a pour son malheur pris la défense des musulmans dans un ouvrage récent et qu’il compare aux juifs d’hier – ô blasphème antishoatique – de mordre la poussière sioniste. À la manœuvre, la traditionnelle équipe du hard sionisme français : Valls, Charlie, Goldnadel plus les relais en tout genre, larbins stipendiés ou journalistes flippés. Les commissaires politiques cités ont dû recevoir une consigne d’encore plus haut puisque leur attaque est conjointe et utilise les mêmes éléments de langage.
Ainsi, les écrits du trotskiste « Krasny » – le pseudo de Plenel à la Ligue communiste révolutionnaire et à l’hebdomadaire Rouge – des années 70 sont-ils exhumés pour alourdir les charges qui pèsent sur lui. Pendant ce temps, la nouvelle droite siono-compatible fait alliance, en faisant semblant de s’engueuler, avec la gauche post-soixante-huitarde gagnée à l’atlantisme.
VIDEO⚡️André #Bercoff : « Je vais te dire une chose Romain #Goupil, parce que tu commences à mes faire #chier, moi #Bercoff, juif, arabe, Libanais, né d'un père #russe et d'une mère espagnole, je me sens Français et pas du tout bouc émissaire !(...) Tu lèches le #cul du Système. » pic.twitter.com/fCyn5GZvdz
— fandetv ن (@fandetv) 5 mars 2018
Cette recomposition des blocs politiques sous direction sioniste fait apparaître deux camps désormais bien distincts : une gauche sociale plus ou moins nationale, et une droite libérale délibérément sioniste. Les vaches sont ainsi mieux gardées, l’ancienne ligne de partage droite/gauche ayant abusé les électeurs naïfs pendant plus de 30 ans. Car la gauche enseignait le libéralisme à ses électeurs réticents (ouvriers, employés) tandis que la droite appliquait le mot d’ordre progressiste sociétal avec un zèle de nouveau convaincu.
La défense du mouvement BDS suivie de celle de Tariq Ramadan auront été les deux gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase sioniste sur la tête de Plenel :
Plenel aura essayé d’être à la fois judéophile et antisioniste, à la manière de la gauche israélienne (minoritaire et désargentée), le Système lui prouve brutalement que ce n’est pas possible. La leçon vaut pour toute la gauche...