Une décision de Najat Vallaud-Belkacem notamment pour répondre aussi à une crainte de « radicalisation » et d’« embrigadement » des enfants.
Le contrôle des écoles hors contrat et de l’instruction à domicile va être renforcé par le ministère de l’Éducation nationale. Dans sa ligne de mire : les autorisations d’ouverture des établissements, les inspections ou bien encore les acquisitions des connaissances...
Mais, selon l’Église et certains parents, ce sont des atteintes à la liberté de l’enseignement. Ces décisions, annoncées jeudi, interviennent en raison de la hausse des effectifs. Mais aussi parce que ces deux systèmes de scolarisation ont longtemps été dans l’angle mort de l’Éducation nationale, « accusée de détourner le regard », selon la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Elles répondent aussi à une crainte de « radicalisation » et d’« embrigadement » des enfants, des craintes cependant non avérées lors d’inspections-surprises réalisées cette année dans une vingtaine d’écoles signalées.
Pour les écoles hors contrat, qui scolarisent 56 400 enfants, les autorisations d’ouverture se feront désormais en amont, et non plus une fois l’établissement ouvert. « On ouvre plus facilement une école en France qu’un restaurant ou un bar », a regretté Najat Vallaud-Belkacem lors d’un point de presse. Il suffit, pour ouvrir une école primaire par exemple, d’être bachelier, âgé d’au moins 21 ans, disposer de locaux et faire une déclaration en mairie. Le maire dispose de huit jours pour s’y opposer et l’État (préfet, recteur, procureur), d’un mois. Une fois ouverte, l’école ne peut être fermée sur décision de justice, un processus long et compliqué selon la ministre.