Parmi les sujets de mécontentement qui font couler Nicolas Sarkozy dans l’opinion, on a trop tendance à oublier des mesures en apparence infimes, mais qui contribuent largement à dégrader la qualité de vie et le pouvoir d’achat des petites gens. Parmi celles-ci, le nouveau contrôle technique automobile lancé en 2008. Plus cher et plus contraignant, il contribue à augmenter les dépenses contraintes des petits ménages.
Or la vraie cause de la baisse du pouvoir d’achat, ce n’est pas l’indice du prix du sac de nouilles, c’est d’abord ce que les dépenses contraintes laissent comme revenu libres.
Si des dizaines de petites mesures inutiles vous pompent 200 euros de plus là où auparavant vous en économisiez 300, vous n’en économisez plus que 100, donc la vraie baisse du pouvoir d’achat est de 67%. Cette logique élémentaire est inaccessible aux experts incompétents de la trempe de Jacques Attali.
Le mécontement - légitime, puisque Sarkozy nous avait promis de nous « simplifier la vie » et que lui et sa clique nous la compliquent - est sensible sur les blogs, où tous les commentaires sont hostiles à cette mesure, si l’on excepte quelques crétins formatés : voir ici ou là.
Voilà le type de sujets auquel il faudrait s’attaquer - et plus généralement toutes les normes et les contraintes absurdes qui minent nos libertés, nous pourrissent la vie et contraignent à la fermeture de nombreux artisans et entrepreneurs individuels.
On parle souvent du surdimensionnement de l’individu dans notre société. Permettez-moi de m’inscrire en faux face à cette logique.
Le problème n’est pas que les considérations pensées à l’échelle des individus s’opposent aux desseins nationaux. La vraie question est d’articuler intelligemment les différents niveaux. Se tromper d’échelle, c’est le propre de l’imbécile, comme Staline qui aménagea des canaux dans la Mer Blanche à partir d’une carte au 1/millionnième, canaux inutilisables sur le terrain. Ou comme les ultralibéraux qui mettent, via leur théorie fumeuse, des multinationales en concurrence avec des micro-entreprises.
Ces erreurs stupéfiantes d’échelle, ces logiques basées sur de grandes statistiques qui ne prennent pas en compte la réalité sociale et géographique, qui méprisent l’individu comme une fourmi (mais ne le lâchent pas si ce dernier doit dix euros) sont les limites du paradigme politique dominant. Cela s’appelle ignorer la complexité du réel. Complexité non pas au sens de compliqué, mais au sens étymologique : les choses sont tissées ensemble. Si on prend une grande mesure radicale, on démolit ce tissu. Voilà pourquoi les grandes idéologies démolissent le tissu social.
La seule façon de donner un coup d’arrêt à ce processus entrepris par l’élite politique euro-mondialiste, c’est de réarticuler les échelles en réhabilitant deux leviers malmenés de nos jours : la nation et l’individu. La nation est malmenée par le processus de mondialisation ; l’individu est malmené par les politiciens qui ne voient en toute demande concrète que « poujadisme ». Nos « intellectuels » n’ont qu’un mot à la bouche quand on se penche sur les problèmes quotidiens des gens : « populisme ».
Il ne s’agit pas de nier le phénomène de mondialisation ni de rejeter l’analyse des phénomènes internationaux, mais de réhabiliter fortement les préoccupations aujourd’hui négligées. Il faut autrement dit, pour employer le vocabulaire de nos ennemis, provoquer une déferlante populiste sociale et patriote :
Le populisme réintroduit les préoccupations individuelles (le parcmètre qui m’oblige à quitter mon travail toutes les deux heures, la pression constante des frais fixes et des amendes sur mon pouvoir d’achat).
Le social réintroduit les préoccupations collectives et la protection qu’elles procurent aux individus.
Le patriotisme réhabilite le cadre national, garantissant la pérennité et la stabilité du tissu social face aux logiques financières globalisées. Sans compter la préservation des richesses culturelles et linguistiques, qui sont ancrées dans la réalité géographique et ne sont pas des abstractions dématérialisables et délocalisables.
E&R, aux côtés du dernier mouvement d’opposition français que chacun aura identifié, s’inscrit dans cette dynamique salvatrice.
Phoebastria pour Égalité & Réconciliation
Or la vraie cause de la baisse du pouvoir d’achat, ce n’est pas l’indice du prix du sac de nouilles, c’est d’abord ce que les dépenses contraintes laissent comme revenu libres.
Si des dizaines de petites mesures inutiles vous pompent 200 euros de plus là où auparavant vous en économisiez 300, vous n’en économisez plus que 100, donc la vraie baisse du pouvoir d’achat est de 67%. Cette logique élémentaire est inaccessible aux experts incompétents de la trempe de Jacques Attali.
Le mécontement - légitime, puisque Sarkozy nous avait promis de nous « simplifier la vie » et que lui et sa clique nous la compliquent - est sensible sur les blogs, où tous les commentaires sont hostiles à cette mesure, si l’on excepte quelques crétins formatés : voir ici ou là.
Voilà le type de sujets auquel il faudrait s’attaquer - et plus généralement toutes les normes et les contraintes absurdes qui minent nos libertés, nous pourrissent la vie et contraignent à la fermeture de nombreux artisans et entrepreneurs individuels.
On parle souvent du surdimensionnement de l’individu dans notre société. Permettez-moi de m’inscrire en faux face à cette logique.
Le problème n’est pas que les considérations pensées à l’échelle des individus s’opposent aux desseins nationaux. La vraie question est d’articuler intelligemment les différents niveaux. Se tromper d’échelle, c’est le propre de l’imbécile, comme Staline qui aménagea des canaux dans la Mer Blanche à partir d’une carte au 1/millionnième, canaux inutilisables sur le terrain. Ou comme les ultralibéraux qui mettent, via leur théorie fumeuse, des multinationales en concurrence avec des micro-entreprises.
Ces erreurs stupéfiantes d’échelle, ces logiques basées sur de grandes statistiques qui ne prennent pas en compte la réalité sociale et géographique, qui méprisent l’individu comme une fourmi (mais ne le lâchent pas si ce dernier doit dix euros) sont les limites du paradigme politique dominant. Cela s’appelle ignorer la complexité du réel. Complexité non pas au sens de compliqué, mais au sens étymologique : les choses sont tissées ensemble. Si on prend une grande mesure radicale, on démolit ce tissu. Voilà pourquoi les grandes idéologies démolissent le tissu social.
La seule façon de donner un coup d’arrêt à ce processus entrepris par l’élite politique euro-mondialiste, c’est de réarticuler les échelles en réhabilitant deux leviers malmenés de nos jours : la nation et l’individu. La nation est malmenée par le processus de mondialisation ; l’individu est malmené par les politiciens qui ne voient en toute demande concrète que « poujadisme ». Nos « intellectuels » n’ont qu’un mot à la bouche quand on se penche sur les problèmes quotidiens des gens : « populisme ».
Il ne s’agit pas de nier le phénomène de mondialisation ni de rejeter l’analyse des phénomènes internationaux, mais de réhabiliter fortement les préoccupations aujourd’hui négligées. Il faut autrement dit, pour employer le vocabulaire de nos ennemis, provoquer une déferlante populiste sociale et patriote :
Le populisme réintroduit les préoccupations individuelles (le parcmètre qui m’oblige à quitter mon travail toutes les deux heures, la pression constante des frais fixes et des amendes sur mon pouvoir d’achat).
Le social réintroduit les préoccupations collectives et la protection qu’elles procurent aux individus.
Le patriotisme réhabilite le cadre national, garantissant la pérennité et la stabilité du tissu social face aux logiques financières globalisées. Sans compter la préservation des richesses culturelles et linguistiques, qui sont ancrées dans la réalité géographique et ne sont pas des abstractions dématérialisables et délocalisables.
E&R, aux côtés du dernier mouvement d’opposition français que chacun aura identifié, s’inscrit dans cette dynamique salvatrice.
Phoebastria pour Égalité & Réconciliation