Pour information, voici ce que dit le site du gouvernement sur la désalinisation de l’eau (de mer) par le graphène en Israël :
Arriver à transformer de l’eau salée en eau potable devient de plus en plus important avec l’accélération du réchauffement climatique. Les principaux freins à la désalinisation sont le coût élevé ainsi que le faible rendement des techniques actuelles qui en limite grandement l’utilisation dans les zones faiblement développées. Des chercheurs ont récemment réussi à soustraire les molécules de sel présentes dans l’eau en utilisant un nouveau procédé à base de graphene.
Tout le monde connait le graphite. C’est tout simplement ce matériau constituant votre mine de crayon. En réalité, le graphite se compose d’un très grand nombre de couches monoatomiques de carbone, empilées les unes sur les autres. Des chercheurs de l’université de Manchester ont réussi il y a quelques années à soustraire une seule de ces couches pour en étudier sa physique propre. Seulement quelques années après cette découverte, ils furent récompensés par un prix Nobel et de nouvelles idées d’applications utilisant ce matériau, purement bidimensionnel, apparaissent chaque jour. L’une d’entre elles est l’utilisation du graphene pour la désalinisation des eaux de mer.
Pour ce qui concerne l’expérience en vidéo, LCI a diffusé une contre-analyse :
L’électrolyse « ne sert pas à mettre en évidence une pollution d’eaux, mais plutôt leur capacité à conduire le courant », grâce aux minéraux qu’elles contiennent, détaillait Fréderic Maillard. L’appareil utilisé était alors identique, on peut d’ailleurs s’en procurer facilement sur Internet pour quelques euros. Il « dispose de deux électrodes : une anode et une cathode. A chaque électrode, l’électrolyse produit un dégagement gazeux ». « Au niveau de l’anode de fer notamment, l’électrolyse va conduire à une oxydation du métal, et à la création d’ions de Fer Fe2+ », des ions qui sont justement de couleur verdâtre.
« Plus vous avez de minéraux, plus la réaction est violente, et plus le résultat est marquant. Mais ça ne veut dire en aucun cas que l’eau est particulièrement polluée. Elle contient certains minéraux dont notre corps a besoin », concluait-il.
La qualité de l’appareil peut également jouer, la couleur foncée peut ainsi tout aussi bien venir de dégradations d’une électrode constituée d’aluminium. « La composition des électrodes joue, soulignait Emmanuel Maisonhaute, du laboratoire Interfaces et Systèmes Electrochimiques de l’université Sorbonne-Université. Si vous faites la même électrolyse avec une électrode en platine vous aurez un peu de couleur, mais pas de dépôt noir », confirmait-t-il.