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Donald Trump tend la main à un rabbin... antisioniste

Dans un geste qui traverse les ombres de l’histoire et les courants du temps, Donald Trump, le président élu, a tendu la main à un monde à part, celui du rabbin Aaron Teitelbaum, chef spirituel de la secte hassidique Satmar, fermement ancrée dans son antisionisme.

 

 

Ce vendredi, la campagne de Trump a révélé que cette rencontre est une reconnaissance du soutien de Teitelbaum, un pont jeté entre des univers qui semblent souvent étrangers l’un à l’autre.

Pour la première fois, les murs de la Maison-Blanche accueilleront un dirigeant hassidique, un moment marqué par la bénédiction du rabbin, décrite par l’équipe de Trump comme un « facteur déterminant » de sa victoire. C’est une bénédiction particulière que Trump cherche, une quête de légitimité spirituelle avant de prendre les rênes du pouvoir.

La communauté Satmar, avec son opposition viscérale au sionisme, a récemment marché dans les rues de New York pour des causes pro-palestiniennes, contre le génocide, depuis cet automne tumultueux. Pour eux, le sionisme est une hérésie, une rébellion contre la volonté céleste, car seule la venue du Messie doit présider à la création d’un État juif, pas les jeux de pouvoir humains.

Le rabbin Joël Teitelbaum, fondateur de cette secte, a légué une vision qui rejette le sionisme avec une ferveur presque mystique. Après la Seconde Guerre mondiale, les Satmar ont maintenu leur distance avec le nouvel État d’Israël, voyant en lui non une protection, mais une perversion de leur foi.

En 2001, le Congrès rabbinique a crié son opposition dans les colonnes du New York Times, et chaque manifestation depuis, comme celle devant le consulat israélien en 2002, est un acte de foi contre l’État. Leur soutien financier aux communautés non sionistes en Israël, comme ce don de 5 millions de dollars en 2019, est une autre manière de préserver leur vision du monde.

Aaron Teitelbaum, en 2018, a appelé à la résistance contre ce qu’il voit comme la séduction de l’armée et des accomplissements d’Israël, déclarant :

« Nous n’avons rien à voir avec le sionisme. Nous n’avons rien à voir avec l’État d’Israël. Le responsable des maux, c’est l’État d’Israël. Nous poursuivrons le combat de Dieu contre le sionisme. »

Le bloc votant de la communauté hassidique est devenu un atout politique, un pivot électoral qui, depuis 2016, a commencé à pencher vers les Républicains, loin des Démocrates avec qui ils divergeaient idéologiquement.

Leur influence dépasse le simple vote, avec des candidats cherchant leur approbation, leur accès aux écoles religieuses, et un soutien par le biais de leurs médias internes, où des messages en yiddish orientent les votes comme des étoiles guident dans la nuit électorale.

Trump pas si sioniste que ça

 






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