Donald Trump, qui devrait être investi candidat du Parti républicain à l’élection présidentielle américaine du 8 novembre, vient d’annoncer sur Twitter qu’il choisissait le gouverneur de l’Indiana Mike Pence comme colistier.
Cette annonce avait été un peu décalée en raison de l’« horrible attaque » qui a frappé Nice ce jeudi 14 juillet. Quelques heures plus tôt, le candidat républicain avait en effet renoncé à annoncer publiquement le nom de son colistier pour le poste de vice-président. « Je n’ai pas encore pris ma décision finale », expliquait-il sur Fox News, avant de se décrire comme le candidat de « l’ordre et de la loi ».
L’identité de l’heureux élu avait été dévoilée par la presse américaine il y a dejà quelques jours et confirmée par des assistants de la campagne Trump : Mike Pence, 57 ans, gouverneur conservateur de l’Indiana que poussaient les enfants du milliardaire, paraissait avoir triomphé de ses deux rivaux Chris Christie et Newt Gingrich, que Donald Trump avait placés également au sommet de sa liste. Leur caractère tumultueux étaient jugés comme un handicap, vu le profil déjà explosif du futur nominé républicain. « Vous ne voulez pas deux pirates sur le ticket », avait même plaisanté Newt Gingrich à son propre sujet, notant que Trump et lui avaient un profil trop similaire.
Pence, que beaucoup décrivent au contraire comme un homme calme et réfléchi, semblait en revanche capable d’apporter un peu de sérénité à l’attelage de la campagne républicaine. Il connaît très bien la machine du Congrès où il a passé 12 ans comme Représentant avant de devenir gouverneur, un CV fourni qui remplit les critères d’expérience politique que Donald Trump avait dit juger primordiaux chez son coéquipier, vu son propre statut d’outsider. C’est, de plus, un proche du président de la chambre des Représentants Paul Ryan, une amitié qui devrait faciliter la relation entre la Maison-Blanche et le Congrès, en cas de victoire. Pence est aussi un héraut de la droite conservatrice, connu pour ses positions intransigeantes contre l’avortement et le mariage gay.
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Trump et Clinton au coude à coude
Le candidat républicain avait toujours affirmé qu’il ne tenterait pas de choisir son vice-président d’une manière mécanique, visant à compenser ses propres handicaps. Pas question de prendre nécessairement une femme, ou un Noir ou un Latino, sous prétexte que Donald Trump est un homme blanc.
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Les critiques de la campagne affirment que si l’homme d’affaires s’en tient à l’un de ses trois favoris, ce sera le signe que le milliardaire est le candidat « des hommes blancs en colère ».
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Selon un sondage publié jeudi, les candidats Hillary Clinton et Donald Trump sont désormais au coude à coude, avec 40% des intentions de vote, un résultat qui montre une récente dynamique positive pour l’homme d’affaires républicain, alors qu’Hillary pâtit franchement de son histoire d’emails et de la critique cinglante qu’en a fait le patron du FBI James Comey. La plupart des analystes continuent cependant de miser sur elle, persuadés que lors de l’élection générale, les faiblesses démographiques de Trump joueront un beaucoup plus grand rôle. Malgré le Brexit, l’argument de « l’impossibilité », continue de prévaloir.