Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a annoncé samedi [18 février 2017] à Munich qu’une trêve entre les rebelles pro-russes et l’armée ukrainienne débuterait lundi en Ukraine, après un accord conclu entre Kiev, Moscou, Berlin et Paris.
- Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Pavlo Klimkin et ses homologues français (Jean-Marc Ayrault), russe (Sergueï Lavrov), et allemand (Sigmar Gabriel) à Munich, le 18 février 2017
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« Il est positif que le Groupe de contact (les ministres des Affaires étrangères ukrainien, russe, allemand et français, ndlr) se soit mis d’accord une nouvelle fois pour le début d’un cessez-le-feu le 20 février », a déclaré Sergueï Lavrov à des journalistes russes après cette rencontre sous « format Normandie », une configuration diplomatique rassemblant l’Allemagne, la Russie, l’Ukraine et la France, adoptée pendant la guerre du Donbass.
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L’Ukraine est en proie depuis presque trois ans à un conflit ayant fait près de 10 000 morts, opposant les forces gouvernementales à des séparatistes pro-russes qui sont, selon Kiev et les Occidentaux, soutenus militairement par la Russie, ce que Moscou dément.
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Plus tôt dans la journée de samedi, au cours de la Conférence sur la sécurité, le vice-président américain Mike Pence a répété que l’engagement des États-Unis au sein de l’OTAN était « inébranlable », tout en rappelant les pays membres à leurs obligations budgétaires en matière de défense. Un discours destiné à rassurer des alliés inquiets des propos de Donald Trump.
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Pendant ce temps, à Munich le 17 février 2017, le vice-président des USA Mike Pence venait présenter aux Européens les nouvelles orientations du président Trump.
On notera le tweet lamentable de Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, qui avoue son impuissance de manière pas très... diplomatique. Après les réactions à la limite de l’absurdité de notre prémier diplomate – le président François Hollande – lors de l’élection de Donald Trump le 9 novembre 2016, rien d’étonnant à ce que notre diplomatie soit déconsidérée par la nouvelle administration US.
OTAN : à Munich, Mike Pence tente sans grand succès
de rassurer les Européens
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Son discours était très attendu. En déplacement à Munich pour la Conférence sur la sécurité, le vice-président des États-Unis, Mike Pence, s’exprimait pour la première fois devant le gratin politico-militaire mondial. Dans un discours d’une vingtaine de minutes, il a tenu à rassurer les Européens quant aux intentions de la nouvelle administration Trump, et martelé que son pays restait « le plus grand allié de l’Europe ».
Ces propos apaisants n’ont pas empêché Mike Pence de rappeler les exigences américaines, comme celle d’un engagement financier plus important des partenaires de l’OTAN. Pendant sa campagne électorale victorieuse, Donald Trump avait plusieurs fois menacé de se désengager de l’Alliance si les États-membres n’honoraient pas leurs obligations.
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Fermeté sur la Russie
Mike Pence a également tenté de rassurer les Européens quand à la position américaine vis-à-vis de la Russie de Vladimir Poutine, alors que Trump, avait exprimé à plusieurs reprises son souhait d’un rapprochement. Sans toutefois exclure des discussions. « Sachez que les États-Unis continueront de demander des comptes à la Russie, même si nous cherchons des terrains d’entente. Comme vous le savez le président Trump pense que c’est possible », a expliqué Pence, réclamant notamment la mise en oeuvre par Moscou des accords de paix de Minsk sur l’Ukraine.
L’opération séduction n’a pas semblé séduire le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. Sur son compte Twitter, l’ancien premier ministre a regretté que le vice-président n’aie pas dit « un mot sur l’UE ».