La ville, qui avait accordé son feu vert en septembre, ne reviendra pas sur sa décision.
Dieudonné a été mis en examen en France la semaine dernière pour « apologie du terrorisme », un délit qui n’existe pas dans le droit suisse. Il avait déclaré « Je me sens Charlie Coulibaly », sur les réseaux sociaux, en référence au terroriste qui avait fait quatre morts dans un magasin « Hyper Cacher », à Paris, dans la foulée du massacre de Charlie Hebdo.
« La déclaration "Je me sens Charlie Coulibaly" (...) est au minimum d’un insigne mauvais goût et passible au maximum en France d’une peine de prison pour apologie du terrorisme. La municipalité constate qu’au sens du droit suisse, cette déclaration ne semble pas passible de poursuites pénales », précise un communiqué envoyé lundi après-midi par la ville.
La ville se réserve le droit d’interrompre le spectacle en cas de propos contraires à la norme pénale antiraciste. Un tel « dérapage » entraînerait en outre l’annulation des deux autres représentations. Un accord dans ce sens a été trouvé avec l’organisateur.
La municipalité se dit consciente « que sa décision, quelle qu’elle soit, ne peut faire l’unanimité ». Elle estime néanmoins que « son autorisation sous conditions » préserve tant la liberté d’expression que « l’esprit et la lettre » de l’article 45 du règlement général de police de la ville, qui porte sur l’ordre et la tranquillité publique.