Après avoir été privé d’une salle louée par sa société à Saint-Denis, Dieudonné contre-attaque pour faire valoir ses droits.
Le 8 septembre dernier, la société Les Productions de la Plume contractait un bail pour une durée de trois ans avec la SARL des Ateliers Christofle (filiale du groupe Madar, du nom du magnat de l’immobilier, Alain Madar) pour une salle de 1 500 m² où le comique, sous la menace d’être expulsé du Théâtre de la Main d’Or, avait prévu de se produire.
Après avoir constaté que le document avait été signé par Noémie Montagne, l’épouse de Dieudonné, le propriétaire s’était rétracté invoquant, d’après Maître Odile Cohen, son avocate, un « vice du consentement » :
« On leur reproche de nous avoir trompés. (...) Mon client ne savait pas que c’était Dieudonné qui allait faire des spectacles ! »
Maître Sanjay Mirabeau, qui défend les intérêt de l’humoriste, a fait savoir qu’un référé allait être sollicité auprès du juge pour obtenir « la restitution des lieux et leur remise en état » (un huissier a pu constater que l’accès à la salle avait été tout simplement muré...) et que deux plaintes allaient être déposées : l’une pour « violation de domicile » et l’autre, pour « diffamation » contre « l’ensemble de la direction », pour avoir déclaré « jamais nous ne louerons à ce négationniste »...
L’avocat de Dieudonné précise q’une plainte pour « vol » sera également déposée, dans le cas où des affaires déposées par l’humoriste et son équipe dans cette salle auraient disparu.
L’audience se tiendra jeudi au tribunal de commerce de Paris.
Subissant un harcèlement judiciaire inouï, le comique doit également faire face à la presse. Ainsi Le Canard Enchaîné, dans un article du 23 septembre, qualifie l’entreprise de Dieudonné de « petit commerce raciste » et déplore qu’il puisse avoir encore la capacité financière de se produire...