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Désormais, chaque Italien qui recevra de l’argent de l’étranger se verra confisquer automatiquement 20% de cette somme

Le journal italien Il Sole rapporte que le gouvernement italien vient de faire passer un décret applicable rétroactivement au 1er février 2014, et qui stipule que les banques devront prélever une taxe de 20% sur tous les virements de fonds en provenance de l’étranger.

20% des sommes reçues sur des comptes italiens seront donc systématiquement confisqués, et pour les récupérer, le titulaire du compte devra apporter la preuve qu’il ne s’agit pas de revenus non déclarés ou d’argent blanchi.

Cette mesure renverse donc la présomption d’innocence traditionnelle, puisque tous les Italiens qui reçoivent des fonds de l’étranger sont considérés a priori comme coupables potentiels de fraude ou de blanchiment d’argent, et que l’initiative d’apporter la preuve du contraire leur revient. Elle ne concerne que les particuliers, et ne s’appliquera pas sur les comptes des entreprises et des travailleurs individuels.

L’Italie est ainsi le premier pays à mettre en œuvre une recommandation du FMI. En effet, au début du mois de janvier, les économistes de Harvard Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff ont affirmé que le fardeau de la dette est tel dans la plupart des économies développées que seuls des défauts de paiement sur les dettes souveraines, une taxation de l’épargne et une inflation plus élevée pourront les ramener à un niveau gérable.

Dans un document de travail commandé par le FMI, ils préconisent un cocktail de mesures, incluant une inflation plus élevée, des restructurations, voire des défauts et la répression financière, qu’ils définissent comme « une taxation opaque sur l’épargne », c’est à dire des remèdes similaires à ceux que le FMI a pu mettre en œuvre pour de nombreux pays en développement en difficulté.

20% des transferts provenant de l’étranger seront donc déduits par les banques italiennes, qui devront adresser le premier paiement pour la période du 1er février au 30 juin de cette année au Trésor italien le 16 juillet prochain. Par la suite, les paiements seront adressés au ministère des Finances à un rythme mensuel. L’argent retenu sera ensuite considéré comme une avance payée sur les impôts de l’année du titulaire, à moins que celui-ci ne démontre que cet argent n’est pas le résultat d’une compensation non déclarée et qu’il n’ a pas une origine illégale.

On peut s’attendre à ce que certains Italiens, notamment les plus fortunés, ouvrent des comptes bancaires dans d’autres pays de l’Union européenne où ces règles ne s’appliquent pas encore, ou même dans des paradis fiscaux, pour échapper à cette taxation. Cette mesure risque également de réduire les entrées de capitaux en Italie, alors que le pays en aurait désespérément besoin.

À lire également sur E&R : « Le Premier ministre italien annonce sa démission dans les 24 heures »

 

Sur l’Italie d’hier et d’aujourd’hui, des outils d’analyses à découvrir chez Kontre Kulture :

 






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30 Commentaires

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  • ponction de 20% ce n’est pas assez moi c’est 95% que je ponctionnerais !!!
    mais quand les gens vont-ils bouger pour foutre dehors tout ces fum..rs "européistes" qui ruine l’individu au profit d’une entité EUROPE cassons cette Europe pour vivre tous comme état indépendants dans la paix et les échanges et l’Europe c’est l’Europe déjà rien à foutre en Europe l’Israël colonialiste et j’ajoute une pensé personnelle
    si l’Europe interdisait le foot la les gens feraient la révolution mais tuer par euthanasie les vieux, les malades et les enfants ce n’est pas important , bourrée la tête de nos enfants avec de la saloperie L G B T dés la maternelle (pardon classe infantile maternelle sera bientôt interdit comme mot ) ce n’est important ponctionner les mandats étrangers ce n’est pas grave,, mettre à la tête des états des personnes non élues ,par le peuple (qui devrait être souverains QUAND MÊME !!) par la force broutille que cela ,, mais si jamais on supprimait le foot à là tous !! dans le rue pour faire la révolution on veut du foot on veut du foot

    quand on à interdit de fumer dans les cafés et qu’on à jetés les clients dehors comme des chiens , pour moi ce n’était pas pour la santé des gens !!!!!!!ils s’en balancent des pauvres électeurs (plus il y à de vieux qui meurent dés la retraite autant à ne pas payé !!) mais cela devait êtres un test pour voir si les moutons étaient assez "" moutonnisés "" et comme l’essai fut concluant ,et bien on peut agir ,,car les citoyens sont endormis profondément en apathie total ils sont donc prêt pour se faire tondre et hachés menu à toutes les sauces , impôts, suppression des retraites augmentations pour les élus ,exct...exct... !!!!!

     

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    • @Salut Jacques,j’ai pensé à la même chose pour la loi anti-bistrot(je l’appelle comme ça,il n’a jamais été question de santé mais plutôt de tester la population et de s’attaquer à la convivialité du lieu,qui engendre la discussion,qui engendre la critique et la réflection ;il n’y a que dans des bars par-exemple que j’ai entendu des types remettre en cause le 11/09,dès le lendemain):honnêtement,avec cette énième attaque sur les libertés,je me suis dit que ça allait secouer du monde et j’ai été très déçu...la seule personne que j’ai vue se foutre de cette loi,c’était une fille d’une vingtaine d’années(la fille du patron habituel),ça résume bien l’époque...faut vraiment être débile pour se rabattre sur le substitut(faceboub,touitaire,etc,seul comme un con devant un écran froid),rendez-nous nos bistrots !!!...Féthi

       
  • Une honte. Les politiciens ayant consenti à ca devraient être pendus.

     

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  • #731017

    En fait peu importe qui est au gouvernement en Italie, la violence sur les citoyens continue.
    Je vois que c’est la même chose en France mais nous n’avons pas encore atteint le seuil de masse critique de brutalité+chômage+impôts pour les faire arrêter leurs conneries.

     

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  • #731094

    Sale coup pour la mafia et ses "oncles d’Amérique" !

     

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    • Si tu veux mon avis, il y a longtemps que les haut gradés de la mafia italienne ont étés intégrés à la fine équipe vu qu’il ne s’agit dans le fond que d’ultras capitalistes (le fric coûte que coûte tant pis si je te bute). D’ailleurs le rite de cosa nostra fait étrangement penser aux "porteurs de tutus" dégénérés non ?

       
  • Il faut voler le produit du travail pour entretenir les mécanismes qui participent à sa destruction. C’est la logique bancaire. Léon Bloy disait "Le sang des pauvres, c’est l’argent". Le pouvoir bancaire, flanqué de ses appuis politiques, médiatiques, et des partenaires sociaux corrompus, est le vampire qui vide les travailleurs de leur substance vitale...

     

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  • Ca me donne l’image d’un Marlon Brando assis dans son fauteuil et dire a l’Italie : "la famille a besoin de toi et on te place sous notre protection, Luigi viendra prendre l’enveloppe de 20% tous les mois ..."

     

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  • Un auteur de science-fiction proposerait une histoire pareille on lui dirait que c’est trop gros et de remballer son bouquin. Comme quoi l’heure n’est vraiment plus a la fiction.

    C’est du vol pur et simple.

     

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  • Excellente mesure.

    Ca touche la bourgeoisie compradore qui planque le pognon salement gagné dans les nombreux paradis fiscaux européens.

    Ils auraient pu prendre plus mais ils risquaient de ne jamais revoir le pognon qui aurait été utilisé hors d’Italie. Les services fiscaux Italiens ont probablement estimé que 20% était le niveau optimal en terme de rentrées fiscales.

    C’est "payback time" et ce n’est que le début.

     

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    • #731705

      Craignez-rien, les vrais prédateurs passeront à côté de cette loi qui n’est censé toucher que la petite & moyenne bourgeoisie ainsi que les travailleurs italiens frontaliers (qui travaillent notamment en Suisse...ou ceux qui ont immigré en Angleterre & en Allemagne).

      Si le pouvoir en place se met la bourgeoisie (même petite & moyenne) à dos (et donc, forcément, une partie de la grande bourgeoisie)...ça va aller mal pour le gouvernement !

       
  • Libre circulation des personnes et des capitaux au sein de l’UE, hein ? Ben voyons....Rackett généralisé sur les petites gens qui reçoivent quelque aide de leurs enfants établis en Amérique plutôt, et surtout pas sur nos élus bruxellois riches comme crésus...Quelle honte ! ça sent la fin de l’euro toutes ces rapines.

     

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  • J’arrive un peu tard, mais on a la une mesure extrêmement grave qui prouve que les finances de l’Italie, et de l’Espagne si ils l’appliquent aussi, vont vraiment très mal.
    Comptez sur la presse pour décrypter les raisons, elle toujours didactique et pédagogique pour informer au mieux, tout le monde sait ça.
    Pour comprendre le sens de cette mesure il faut avoir vu la conférence d’Asselineau sur l’Euro ou le documentaire l’argent dette de Paul Grignon.
    On n’a pas à faire à une mesure contre la fraude fiscale la, la fraude fiscale va dans l’autre sens, elle sort d’Italie pour échapper au fisc en allant vers Luxembourg ou l’Autriche ou ailleurs, et c’est sans aucun doute une perte sèche pour l’état italien comme ça nous coute 60 milliards par an chez nous (que l’état doit bien trouver ailleurs, au hasard aller, sur ceux qui fraude pas). Elle coute quand elle part mais pas quand elle revient parce que la elle sert à consommer ou à investir et ça c’est bon pour l’état.
    C’est sur qu’en faisant comme ça, en taxant les retours, ils ont une chance d’identifier des fraudeurs et de récupérer un peu d’argent mais ils ont surtout une grosse chance de dissuader tous les retours, ceux des fraudeurs qui risquent de se faire pincer comme ceux des gens qui n’ont rien à se reprocher et qui devront remplir des formalités administratives complexes pour récupérer leur pognon.
    La raison est simple, l’Euro est une monnaie commune fiduciaire, éditée de façon identique par chacune de nos banques centrales nationales et assurée par les banques centrales qui l’ont édité qui prêtent aux banques privés nationales qui reprétront plusieurs fois cette somme en scripturale. Les sommes détenues par les banques privés nationales sont toutes assurées par la banque centrale, si les capitaux restent c’est son problème mais si les capitaux partent dans un autre pays ça devient le problème de quelqu’un d’autre, Allemand ou autre. Quand des capitaux rentrent, ça redevient le problème de la banque centrale nationale.
    La Banque d’Italie veut en fait que les capitaux partent et qu’ils ne reviennent pas pour redresser son bilan qui doit être catastrophique.
    Vous êtes obsédés par la fiscalités les gens, derrière la fiscalité il y a toujours le système monétaire et le système financier. ;)

     

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