Jean-Luc Mélenchon, coprésident du parti de gauche et Olivier Besancenot, figure du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ont annoncé lundi vouloir organiser une "marche nationale" le week-end du 12-13 avril en réponse aux "manifestations de droite et d’extrême droite des derniers mois".
A l’issue d’une rencontre bilatérale entre une délégation du Parti de gauche et le NPA, les deux hommes ont "proposé" le week-end du 12-13 avril pour organiser une marche destinée à "exprimer ce ras-le-bol de gauche".
Ras-le-bol de gauche
"Nous faisons une proposition en commun : qu’on se donne un moment pour exprimer ce ras-le-bol de gauche et qu’on marche. Que ce soit une manifestation nationale", a dit Jean-Luc Mélenchon, lors d’un point de presse. "La préparation de cette marche s’appuie sur des collectifs. Nos organisations ne prétendent ni diriger, ni prendre la tête du processus", a-t-il précisé.
Clémentine Autain, autre figure du Front de gauche, avait également proposé le 7 février une "initiative de rue" contre l’austérité et les "forces réactionnaires".
"On est sur la même longueur d’ondes pour construire avec d’autres une initiative de rue la plus importante qui soit et répondre à l’air du temps, (...) au climat nauséabond qu’on connait, de ceux qui ont pris le pavé depuis des mois et des mois, c’est-à-dire la droite et l’extrême droite et que la politique du gouvernement actuel favorise", a déclaré Olivier Besancenot.
Mal en pis
"C’est un appel qu’on lance ensemble pour construire la mobilisation de ceux qui voudront exprimer un ras-le-bol de gauche à la politique du gouvernement", a-t-il dit. "Il y a une situation qui va de mal en pis avec des élites dirigeantes qui ne se rendent pas compte de la violence de ce qu’ils déclenchent dans le pays", a ajouté Jean-Luc Mélenchon.
"Nous sentons qu’il faut exprimer un rapport de force que la réalité n’est pas ce que donnent à voir les apparences. Les apparences c’est une très forte mobilisation de la droite et de l’extrême droite mais nous sommes là et ce n’est pas la résignation qui l’a emporté pour l’instant", a-t-il poursuivi.
"Je pense que le Front de gauche est sur la même longueur d’ondes. Il faut maintenant régler les détails : écrire le texte, passer la balle à un collectif, déterminer si la date est la bonne", a dit le coprésident du PG.
Il a qualifié de "beau et grand moment ce qui vient de se passer là". "Ce n’est pas la division, la parcellisation qui est en train de l’emporter, a-t-il dit, mais il y a un énorme effort pour essayer de rassembler, réunir, mettre de de la dynamique et ne pas abandonner le terrain à la droite et l’extrême droite . C’est pas notre pays ça".