Le “Adieu Twitter” de Manuel Valls après l’annonce de son élimination aux législatives, dès le premier tour, dans la 5e circonscription des Français de l'étranger.
Que l’on partage ou non ses idées, quand on lit la médiocrité des ricanements à son sujet, on le comprend. pic.twitter.com/CxC8BIkDOM— MarionVan Renterghem (@MarionVanR) June 5, 2022
La France est passée non seulement à côté d’un grand président, en 2017, et d’un grand député (des Français de l’étranger), en 2022, mais elle est en train de passer à côté d’un grand poète, et ce, pour toujours.
S'il a supprimé son compte Twitter, Manuel Valls reste actif sur Instagram, où il publie poèmes et remerciements en story. https://t.co/iAhtMYP0Fm pic.twitter.com/8FG0g2nmPD
— Élections 2022 | #JeVote (@2022Elections) June 8, 2022
Quand on voit sa poétique, on se dit que son compte Instagram ne va pas survivre longtemps, à l’image de son compte Twitter. Non à cause de la censure, qui sur YouTube châtie les Français lucides, mais suite aux sarcasmes de milliers d’ingrats, qui ont oublié tout ce que Manu a fait pour Isra… pardon, pour la France quand il était aux affaires.
À l’époque, son grand combat, qui n’était pas du tout celui des Français, qui se débattaient contre la crise économique, c’est-à-dire la prédation de la Banque, était dirigé contre Soral & Dieudonné.
Imaginez un Premier ministre qui passe son temps à dire qu’il veut punir le meilleur sociologue politique français et le meilleur humoriste que la terre de France ait portés... C’est normal qu’un tel ministre finisse dans les décors.
On a retenu une (cata)strophe, qui sent le vécu :
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un seul mot
La suite est encore plus explicite :
Si tu peux rester digne en étant populaire
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois...
Encore faut-il que les rois soient d’accord ! Ce qui semble ne pas être le cas avec Macron...
Naturellement, les amateurs de poésie auront retenu le Tu seras un homme, mon fils de Rudyard Kipling, le truc que tous les petits Britanniques apprennent par cœur. Mais dans la bouche de Manu, ces vers résonnent bizarrement. Autrement dit, ça sonne faux.
Jean, poète vallsien du XIXe
Charles, poète du XXe, pour donner du courage à Manu
Souvent, ou trop souvent, la poésie est le déversoir de l’âme, et de l’âme triste. Mais âme ne rime pas forcément avec tristesse (âme finit en ame, et tristesse en esse). Les bons poèmes ne sont pas les poèmes tristes ou pas tristes, mais ceux qui résonnent en nous, ou qui nous donnent de la force. Un désespéré comme Bloy peut paradoxalement nous donner du courage de vivre. Les humoristes sont souvent de grands désespérés... de la nature humaine.