Des terroristes takfiri ont été faits prisonniers par l’armée syrienne au nord-ouest d’Alep. Ils ont avoué avoir été formés en Turquie par des instructeurs venus des Etats-Unis, mais aussi de l’Arabie saoudite et du Qatar.
Le mouvement Takfir wal Hijra (qui signifie Anathème et exil) a été fondé en 1971. Il s’agit d’une scission des Frères Musulmans qui se veut plus radicale et jette l’anathème (takfir) sur les musulmans qui ne partagent pas leur point de vue. Les takfiri se font connaître dès 1985 par des profanations de tombes, des destructions de mausolées et de lieux de cultes, ainsi que des atrocités filmées et diffusées pour terroriser les populations locales.
Concernant les non-musulmans, les takfiri excluent la dhimmitude et prônent la mise à mort de tous ceux qui ne se seront pas convertis.
Les takfiri sont donc loin d’être des « modérés ».
Au cours d’interviews diffusées par la télévision d’Etat syrienne, les prisonniers takfiri ont raconté que des instructeurs militaires des États-Unis, de l’Arabie saoudite et du Qatar les avaient formés sur le sol de la Turquie.
Un des terroristes, identifié comme Ahmad Mustafa Mastari, a expliqué que lui, ainsi que d’autres islamistes, avait été envoyé à Alep après avoir reçu une formation militaire en Turquie pendant 30 jours.
Il a ajouté que des instructeurs militaires « étrangers » avaient déjà entraînés les takfiri pendant 45 jours dans la ville de Salqin, dans la province syrienne d’Idleb, avant la formation en Turquie.
« Je faisais partie de la force qui a attaqué Jam’yat al-Zahraa à Alep, nous étions environ 250 combattants, mais l’opération a échoué et nous avons été arrêtés par l’armée », a déclaré Mastari.