Les « représentations » ou corps intermédiaires crèvent d’avoir trop ignoré le bas, ou choisi trop souvent le haut contre le bas : l’élite tient sur un trépied formé par les médias, les partis et les syndicats qui représentent de moins en moins de monde.
Logiquement, de nouvelles représentations émergent, plus en phase avec les gens, et elles sont naturellement niées voire agressées par les relais de l’élite. L’élite, qui a besoin de ces relais de dominance, voit le trépied chanceler, des pieds se fissurer, puis se briser : les effectifs des partis et des syndicats s’effondrent, les audiences des médias s’effondrent, l’élite se retrouve en manque de moyens de pression sur le peuple. Droguée à la domination, elle panique et réprime.
Pour se maintenir, elle doit à toute vitesse refabriquer une « presse » mainstream sur le Net, c’est-à-dire une propagande efficace. Mais les sites de réinformation, qui plongent leurs racines dans le Net du début des années 2000, ont un temps d’avance, un Net auquel les autorités n’ont pas cru et qui mettent aujourd’hui les bouchées doubles pour le « moraliser », c’est-à-dire le censurer, le contrôler, le soumettre.
- La gueule de l’effondrement (social)
Alors quand on lit dans Libé ou Le JDD (c’est la même soupe, puisque la même source oligarchique) que les syndicats et le patronat sont « prêts à durcir les règles », on se gausse. Les gendarmes de l’oligarchie ne font plus peur, c’est d’ailleurs le sens très trivial des agressions de forces de l’ordre par des racailles : les forces du désordre ont pris le dessus sur les forces de l’ordre, handicapées par la justice franc-maçonne droit-de-l’hommiste, c’est-à-dire antinationale.
« “On doit adapter le protocole de déconfinement à une période de long terme. Il faut renouveler les critères pour que les salariés ne soient pas exposés au virus”, reconnaît Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT. Côté patrons, Laurent Munerot, président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), explique que les employeurs doivent “être conscients du risque juridique et économique”. Stéphanie Pauzat, vice-présidente déléguée de la CPME, abonde : “Le masque est un défi pour les petites et moyennes entreprises. Même s’il a un coût, la santé des salariés doit être prise en compte et nous devons absolument éviter un reconfinement pour ne pas stopper l’activité”. »
« La santé des salariés », elle a bon dos ! Le fameux principe de précaution à la française est une catastrophe sociétale, et un véritable boomerang pour les intéressés. Le pire, dans cette affaire absurde et destructrice, c’est que ce sont des unions d’employeurs qui appuient le port du masque, détruisant ainsi un peu plus le tissu économique déjà bien déchiré. Une attitude démente !
Tous intoxiqués, médias et syndicats réunis
On sent poindre, avec ces négociations de branche sur l’utilisation du masque (on ne se demande même plus si ce n’est pas une arnaque), ce que le néolibéralisme macronien cherche depuis le début de son règne : briser la négociation horizontale pour en faire une série de négociations verticales. C’est la fin objective des lois sociales globales, qui vont être remaniées et « adaptées » par secteurs d’activité.
« Tous les syndicats interrogés ne font pas du masque un enjeu primordial. “Le masque ne doit pas être l’alpha et l’oméga de la protection”, met en garde Véronique Martin, membre du bureau exécutif de la CGT. Ils rejettent tous une obligation nationale, à laquelle ils préfèrent des négociations au plus près de la réalité des branches et des entreprises. Pour la CGT, il y a urgence : “Il faut que le cadre national soit fixé au plus vite, pour permettre de lancer les négociations de branche et les discussions au plus petit niveau”. »
On se demande où les représentants syndicaux ont la tête quand il évoquent le risque pandémique alors que le virus a disparu, ou alors qu’il a été neutralisé par les défenses immunitaires de la nation et des individus. Mais aujourd’hui, ce n’est pas la Raison qui règne, c’est une volonté de chaos, de destruction des collectifs, des dernières forces d’en bas. Heureusement, la nature politique a horreur du vide, et des forces, c’est-à-dire des résistances sociales, se reconstituent.
« La question du port du masque soulève celle du contrôle interne des mesures en place dans les entreprises. “Avec la loi Macron et les ordonnances travail, on a fondu les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dans les comités sociaux d’entreprise (CSE). Aujourd’hui, il faudrait rétablir les CHSCT pour améliorer l’efficacité des mesures anti-Covid”, plaide Yves Veyrier, leader de FO. La CFE-CGC propose, elle, la création d’une instance spécifique dans l’entreprise.
Se pose aussi la question de l’espace de travail. “On doit pouvoir savoir quels endroits sont les plus exposés et adapter les postes de travail en fonction”, réclame Yves Veyrier (FO). Une demande partagée par Gérard Mardiné (CFE-CGC) qui déplore n’avoir “aucune information sur ces clusters en entreprise et sur le mode de transmission et de propagation”. »
Ici, des syndicats démonétisés discutent d’un problème dépassé, alors que l’enjeu, pour Macron et la Banque, n’est plus cette couillonnade de masque mais bien la destruction progressive des acquis sociaux, de la protection sociale, bref, du travail. Le Capital, avec tous ses moyens (merci à la plus-value, ce vol) et ses mensonges (relayés par ses médias affaiblis) aura mis 150 ans pour vaincre le Travail. Le Travail saura-t-il se révolter ? Car le Travail, c’est nous, c’est vous, c’est notre survie. Les transhumanistes à la solde de l’ultralibéralisme, ce libéralisme sans complexe de demain, attendent au coin de la rue de la Banque de nous assommer et de nous piquer avec leur vaccin antipensée et antinational !