Deux enquêteurs ont demandé au département américain de la Justice d’ouvrir une enquête criminelle au sujet des courriels professionnels envoyés par Hillary Clinton à partir de son adresse personnelle alors qu’elle était secrétaire d’État.
C’est ce que rapporte vendredi le New York Times.
Le département de la Justice n’a pas encore statué sur l’ouverture d’une enquête, ont indiqué des responsables officiels au quotidien new-yorkais.
La requête des enquêteurs fait suite à un mémo daté du 29 juin dernier dans lequel des inspecteurs généraux du département d’État et des services de renseignement allèguent que le compte privé de Mme Clinton contenait « des centaines de courriels potentiellement classifiés ». Le mémo, selon le journal, a été rédigé à l’intention du sous-secrétaire d’État chargé des affaires administratives, Patrick Kennedy.
Rappelons que la candidate démocrate a admis avoir travaillé à partir de son adresse électronique personnelle plutôt que d’une adresse gouvernementale pendant les quatre années qu’elle a passées à la tête du département d’État sous le premier mandat du président Barack Obama. Elle dit avoir agi ainsi par commodité et assure n’avoir jamais diffusé de documents confidentiels dans ses courriels.
Pour prouver sa bonne foi, Mme Clinton a remis au département d’État 55 000 pages de courriels, rendus publics peu à peu. Une partie de ces correspondances traitent de la Libye et notamment de l’attentat contre le consulat américain de Benghazi le 11 septembre 2012, qui avait coûté la vie à l’ambassadeur Christopher Stevens et à trois autres agents américains.
Certaines informations contenues dans les messages étaient classées secrètes durant l’analyse des documents par de département d’État.
Dans un second mémo à l’attention de Patrick Kennedy en date du 17 juillet, les inspecteurs généraux ont indiqué qu’au moins un courriel rendu public par le département d’État contenait de l’information classifiée. La nature de cette information n’a pas été révélée.