Mossoul outragée, brisée, martyrisée, mais Mossoul délivrée. Ce dimanche 9 juillet, le Premier ministre irakien a annoncé que la ville irakienne a été « libérée » de l’emprise du groupe État islamique. Les forces de l’ordre ont annoncé en début d’après-midi avoir défait le dernier carré de djihadistes qui s’était replié dans le quartier d’Al-Maidan, dans la vieille ville de Mossoul. Mais à l’issue d’une bataille acharnée de neufs mois, que reste-t-il de la deuxième ville d’Irak ?
Six mois de combats acharnés
Trois ans après que la grande ville du nord de l’Irak (1,5 million d’habitants) est tombée aux mains du groupe État islamique, mettant l’armée en déroute en quelques jours, il aura fallu un déluge de feu pour la reconquérir. L’assaut a été lancé le 17 octobre, procédant par encerclement progressif. Les combats ont été acharnés dans la plus grande ville que l’EI ait réussi à contrôler.
How the Islamic State's control over Mosul dwindled over the nine-month battle https://t.co/O1bugGAbSA pic.twitter.com/nGodxw0Msv
— Post World (@PostWorldNews) 9 juillet 2017
Le dernier secteur tenu par l’EI a été la vieille ville, dans laquelle les forces irakiennes ont pénétré il y a trois semaines. Quelques jours plus tard, les djihadistes ont dynamité eux-même la Grande mosquée et son célèbre minaret, la Habda, dans laquelle le chef du groupe, Abou Bakr al-Baghdadi, s’était proclamé « calife » en 2014.
L’après-Daech sera très difficile dans la grande ville du nord de l’Irak, tant le niveau de destruction est colossal, comme l’a constaté la correspondante du Washington Post au Moyen-Orient, Louisa Loveluck. Ils ont été provoqués en grande partie par les bombardements aériens de la coalition anti-djihadistes dirigées par les États-Unis.
Incredible levels of destruction in west Mosul today, much of it thought to be by coalition air strikes. Here's a 30 second snapshot. pic.twitter.com/9wKErChJRi
— Louisa Loveluck (@leloveluck) 7 juillet 2017
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Un million de civils déplacés
Les images de l’AFP et celles plus récentes de LCI il y a quelques jours montraient elles aussi l’étendue des dégâts. Les près de neuf mois de campagne militaire ont entraîné une crise humanitaire majeure, marquée par la fuite de près d’un million de civils selon l’ONU, dont 700 000 sont toujours déplacés.
L'armée irakienne gagne du terrain dans la vieille ville de Mossoul face au groupe État islamique #AFP pic.twitter.com/zlah0YVUrQ
— Agence France-Presse (@afpfr) 3 juillet 2017