Le Monde mettra en ligne le 1er février une boîte à outils de lutte contre les sites de fausses informations baptisée, « Décodex », qui s’appuie sur une base de 600 sites classés par degré de fiabilité, a indiqué Samuel Laurent, patron des « Décodeurs » du Monde.
« Nous avons recensés 600 sites, majoritairement français mais aussi anglais et américains et quelques allemands, avec 5 niveaux de fiabilité, repérés par cinq couleurs », a-t-il expliqué.
« Nous distinguons en gris les sites collectifs, donc non classés, comme Wikipedia, en bleu les sites parodiques, comme Le Gorafi ou NordPresse, en rouge les sites pas du tout fiables, complotistes ou trompeurs, comme le portail IVG.net qui, sous couvert d’informations, veut manipuler les femmes pour les décourager d’avorter, en orange les sites peu fiables ou très orientés, type FdeSouche, ou les attrape-clics qui republient des informations non recoupées, et enfin en vert les sites très fiables », a-t-il précisé.
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Décodex financé par Google
« Parodique, totalement faux, peu fiable ou fiable », choisissez votre camp. À partir du 1er février, Les Décodeurs du Monde proposeront une extension, financée par le fonds Google, censée permettre aux internautes de mieux se repérer en ligne, et séparer les bons et les mauvais sites d’info. Comment ça va marcher et quelle est la définition, au juste, d’un site « pas fiable » ? Mode d’emploi, à quelques jours du lancement du « Décodex ».
L’idée est née en décembre 2015, alors que Les Décodeurs du Monde commençaient à être débordés par les fausses infos et rumeurs qui se multipliaient sur le net après les attentats du 13 novembre. « Si on déconstruit les intox une par une, on ne va pas s’en sortir », se souvient Samuel Laurent, responsable de la rubrique. Pour s’en sortir, les équipes du Monde ont donc pensé au « Décodex », un outil censé permettre aux internautes de mieux se repérer sur le net. Comment ? En leur indiquant les sites fiables et ceux qui le sont moins, directement dans leur navigateur ou via un moteur de recherche intégré au site des Décodeurs. Pour financer ce projet, Le Monde fait appel au Fonds pour l’innovation numérique de la presse, aussi appelé « Fonds Google ». Le dossier est accepté. Pour quel montant ? Laurent évoque une somme de 50 000 ou 60 000 euros, mais ne saurait dire exactement.