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De l’importance de l’enseignement du latin, par Marcel Pagnol

Dans cette interview de Marcel Pagnol réalisée en 1958, l’écrivain, dramaturge et cinéaste explique l’importance du latin dans notre éducation.

 

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44 Commentaires

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  • #1192106

    Mon Dieu, même Marcel Pagnol passerait pour un affreux fasciste aujourd’hui.

     

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  • #1192118
    Le 25 mai 2015 à 10:57 par Paysan Breton
    De l’importance de l’enseignement du latin, par Marcel Pagnol

    Ne serait-ce pas ce merveilleux Pierre Boutang que l’on entend poser ces questions si justes ?

     

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  • #1192125

    Personnellement j’ai grandi dans le sud entre Aubagne et Marseille entre le boulevard Marcel Pagnol,la place Marcel Pagnol,le square Marcel Pagnol,etc,etc,j’ai trainé mes guêtres au collège Marcel pagnol puis au lycée Marcel Pagnol,etc,etc...alors ce ne serait sûrement pas moi qui viendrait le contredire ce brave Marcel (prononcez "Sèlou" en Provençal) ou qui viendrait lui donner tort,ce serait un crime de lèse-majesté compte tenu de mon passif et de mes origines(mais il n’y en a pas deux comme lui qui aient saisi en profondeur la mentalité Provençale,ça c’est indéniable,notamment cette absence d’angélisme niais et gratuit cf :"Jean de Florette",une vraie sale histoire mais avec une morale en béton : tout ce que tu fais de mal dans la vie te reviendras un jour ou l’autre dans la figure en puissance douze...faire mourir un bossu à petits feux sans savoir que ce bossu est...ton fils ! terrible...le mal te reviendra dans la gueule tôt ou tard et l’argent n’arrangera rien à l’affaire,retenez bien ça les copains(et les copines)...Féthi G-H

     

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    • #1192739
      Le Mai 2015 à 10:49 par Heureux qui, comme Ulysse...
      De l’importance de l’enseignement du latin, par Marcel Pagnol

      @ Féthi

      De retour parmi nous, j’espère que vous ne manquerez pas d’aller à la conférence de Marion Sigaut ce soir à Marseille ;.. même si elle n’a rien d’une provençale !
      Amitiés.

       
  • #1192146

    C’est marrant comme il associe latin et réussite scolaire, puis qu’il catégorise les gens qu’il connaît entre ceux qui connaissent le latin (sous-entendu eux sont intéressants et éduqués), et ceux qui ne le connaissent pas (qui doivent être lourdaux, un peu incultes, pas intéressants).

    Bref, sans le savoir, il remet le latin exactement à sa place : en tant que marqueur d’appartenance sociale. Ce sont les fils de riches qui font du latin par tradition familiale, ce sont aussi eux qui ont reçu la meilleure éducation, qui ont appris dès leur plus jeune âge les manières du monde, qui ont eu accès la culture la plus étendue, etc. Pour un enfant de semi-pauvre (puisqu’il fallait quand même pouvoir aller à l’école et continuer ses études, et ne pas être forcé de reprendre l’exploitation de la ferme familiale ou d’aller à l’usine), apprendre le latin, c’était se conformer aux codes de l’élite dans le but de l’intégrer. L’ascension sociale par mimétisme culturel de classe. C’était le rôle du latin. Sans parler du grec !

    Le latin est-il cependant formateur ? Oui. Oui, comme toute langue étrangère. On s’en fout un peu que ce soit l’origine de notre langue bâtarde, ce qui est intéressant, c’est de se heurter au fait que les concepts et les significations (en linguistique on parle de lemmes) ne vont pas de soi, qu’ils sont relatifs à une culture, et donc ça désamorce l’idéalisme et les doctrines se prétendant universellement vraies. Mais on peut avoir le même effet de formation de la plasticité mentale avec d’autres langues. Je suis persuadé que quelqu’un qui maîtriserait le chinois, le japonais ou le coréen comme les latinistes le latin aurait un esprit autrement plus ouvert et efficient à aborder des problèmes de façon nouvelle.

    La science aussi y pousse, maintenant qu’on a découvert la physique quantique, qui envoie chier toutes les notions classiques de la philosophie (en particulier réalistes), qui ont servi de base conceptuelle au développement de la science "classique" (newtonienne). Le problème, le vrai, c’est plutôt que rien n’est enseigné convenablement, et donc l’environnement familial va jouer un rôle de plus en plus déterminant. Les gosses de riches auront les livres, l’expérience de l’entourage et les musées (bref, la culture) et les profs particuliers, les gosses de pauvre auront la télé à 40 chaînes et les enseignements décousus, lacunaires et bâclés de l’EducNat.
    http://www.inegalites.fr/spip.php?a...

     

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  • #1192351

    Avant 1958, d’après Pagnol, le Latin était une "humanité". Après 1973, durant ma scolarité, le Latin faisait partie des "langues mortes". Question ? La déprogrammation du Latin est-elle réellement une nouveauté ou la conclusion d’un long processus ?

    A savoir que la déstructuration du langage n’est pas un phénomène récent, mais un achèvement.

    J’étudie en ce moment les question phonétiques, l’alphabet phonétique, et je remarque qu’en fait le langage SMS souvent décrié comme un reflet de la destruction du langage est quelque part une forme d’expression phonétique.

    Écrire : << c bi1 >> pour << c’est bien >> donne un ratio de 4/8 caractères soit un gain de 50% de caractère dans un contexte d’expression limité. Certes ce n’est pas phonétiquement carré (non conforme aux normes de type IPA, SAMPA, ou équivalent), mais l’idée n’est pas foncièrement mauvaise.

    Par contre, si l’usage de contraction quasi-phonétique n’est pas forcément une tare, cela doit passer par la maitrise du langage préalable, sans quoi à terme la confusion peut s’instaurer chez les esprits les moins érudits. Par exemple, l’usage du "c" phonétique pour exprimer un "ses" rend confus les notions d’adjectif possessif et d’adjectif démonstratif.

    Vous remarquerez, tout comme moi, sur Internet le délabrement sur des bases aussi basiques que les homophones : ses, ces, c’est, s’est, sais, sait. Pour ne parler que de ce point là en particulier.

    Bref, sans jouer les ayatollah du bon Français, étant toujours moi même en formation continue à ce niveau, il faudrait être aveugle pour ne pas avoir les yeux qui piquent à la lecture de certains messages. Et que généralement la dégradation de l’expression écrite est proportionnelle au jeune âge des intervenants.

    Nous avons du soucis à nous faire.

     

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  • #1192459

    et pendant ce temps là on rajoute "bolos" et "selfie" dans le dictionnaire ...

     

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  • #1192938

    Une démonstration a contrario de la volonté des "autorités" actuelles d’abrutir les masses en commençant par les enfants.

     

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  • #1193198

    Nous autres dit-il, vous autres, nosautres, vosautres

    Nosaus aqui, tout ça est bien terminé, d’ailleurs c’est interdit.
    Le plan à long terme vise à une annexion à l’Empire sous son joug et il est pas très latin.

     

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  • #1193994
    Le 28 mai 2015 à 04:00 par Jérôme2709
    De l’importance de l’enseignement du latin, par Marcel Pagnol

    Une anecdote me revient à l’esprit. C’était lors de l’entretien du siècle à Vichy entre Robert Faurisson et Gilad Atzmon. Robert a mentionné une erreur de traduction qu’il avait commise durant sa jeunesse dans un devoir de latin. Je ne sais plus s’il s’agissait d’un thème ou d’une version. En tout cas il disait qu’il avait beaucoup appris de cette erreur. Elle lui avait permis d’affiner son sens de la logique …

    #JeSuisLatiniste

    http://www.egaliteetreconciliation....

     

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  • #1195443

    Quelle intelligence, quelle éloquence.... .
    Un type qui aimait la France, en fait.... !

     

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