Les droits des femmes sont de plus en plus utilisés comme instrument de propagande favorisant des desseins impériaux.
Les chefs d’État occidentaux, les représentants de l’ONU et les porte-paroles militaires font invariablement l’éloge de la dimension humanitaire de l’invasion de l’Afghanistan d’octobre 2001, menée par les États-Unis et l’OTAN, laquelle aurait pour but de combattre les fondamentalistes religieux, d’aider les petites filles à aller à l’école et de libérer les femmes soumises au joug des talibans.
La logique d’une telle dimension humanitaire de la guerre d’Afghanistan est contestable. N’oublions pas qu’Al-Qaïda et les talibans ont été appuyés par les États-Unis dès le début de la guerre soviéto-afghane, et ce dans le cadre d’une opération clandestine de la CIA.
Voici comment l’Association révolutionnaire des femmes en Afghanistan (RAWA) a décrit la situation :
« Les États-Unis et leurs alliés ont tenté de légitimer leur occupation militaire en Afghanistan sous la bannière de la “liberté et de la démocratie pour le peuple afghan”. Cependant, en ce qui concerne le destin de notre peuple, ce que nous avons vécu depuis 3 décennies nous a démontré que le gouvernement étasunien prend d’abord ses propres intérêts politiques et économiques en considération et a renforcé et équipé les groupes fondamentalistes les plus traitres, antidémocratiques, misogynes et corrompus en Afghanistan. »