David Cameron, le Premier ministre britannique, a commandité une étude afin d’évaluer les coûts de l’obésité, de la toxicomanie et de l’alcoolisme, écrit The Telegraph. Cameron souhaite ainsi justifier une mesure qui consisterait à réduire les allocations des alcooliques, des toxicomanes et des personnes en surpoids qui refusent un traitement médical.
L’obésité concernerait un quart des adultes et 15% de la jeunesse en Grande-Bretagne. Dans le pays, 90 000 personnes bénéficient d’allocations en raison de leur toxicomanie. En outre, 1 800 personnes ont droit à ces avantages sociaux en raison de leur obésité.
Selon le ministère de la Santé britannique, le coût par an de l’obésité pour l’économie totale serait de 27 milliards de livres, soit un peu plus de 38 milliards d’euros et de 7,1 milliards d’euros pour le National Health Service, le système de santé publique du Royaume-Uni. D’un point de vue global, la consommation d’alcool coûterait 21 milliards de livres, soit 30 milliards d’euros et la toxicomanie, 15 milliards de livres, soit 21 milliards d’euros, précise The Guardian.
La proposition de David Cameron, annoncée cette semaine, consisterait à réduire l’aide des personnes en surpoids de 100 livres par semaine, un peu de 140 euros, si elles ne suivent pas un traitement médical et refusent de perdre du poids.
La mesure de Cameron, connue depuis le début de l’année, avait déjà créé la controverse, rappelle Courrier International. Celle-ci est en effet considérée par certains experts comme discutable d’un point de vue financier et éthique. En outre, les économies réalisables sont mises en doute à cause des coûts qu’une telle mesure impliquerait. Selon le Parti travailliste, croire que les personnes obèses ne souhaitent pas changer de vie est naïf. Cette mesure ne les aiderait donc en aucun cas.