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Dans quelles conditions les otages français détenus par Boko Haram ont-ils été libérés ?

Le président Hollande l’a assuré : aucune rançon n’a été versée pour obtenir la libération des sept membres de la famille Moulin-Fournier (dont quatre enfants), enlevés dans le nord du Cameroun le 19 février dernier par le groupe jihadiste nigérian Boko Haram, lequel réclamait notamment la libération de quelques-uns de ses militants retenus par les autorités nigérianes et camerounaises.

Comment alors la libération de ces sept otages français a pu se faire, étant donné qu’aucune opération militaire n’a été tentée pour arriver à cet heureux dénouement ? « La France a toujours le même principe, pas de versement de rançon », a affirmé le chef de l’État. Effectivement, si Paris n’a certainement pas versé un seul centime, il n’en reste pas moins qu’il est fort probable que Boko Haram ait reçu de l’argent dans cette affaire.

« C’est en étant le plus discret possible que nous pouvons être le plus efficace », a fait valoir le président Hollande, parlant de « contacts multiples » ayant permis la libération des sept otages. En fait, Tanguy Moulin-Fournier, qui travaillait pour GDF-Suez à Yaoundé, a vraisemblablement bénéficié d’une police d’assurance intitulée « Kidnap & Ransom », souscrite par son employeur auprès de l’assureur britannique Hiscox.

Toutes les grandes entreprises ayant des salariés travaillant dans des zones à risques prennent ce type de précaution. Cette police d’assurance garantit le remboursement d’éventuelles rançons versées pour la libération d’employés retenus en otage, les salaires qui leur sont normalement dus pendant leur détention ainsi que, et c’est le plus important, les frais de négociation.

Or, il se trouve que Hiscox travaille avec le cabinet, également britannique, Control Risk Group, lequel dispose d’un réseau solide au Nigeria. Ainsi, ce dernier aurait été chargé par GDF-Suez de mener les négociations afin d’obtenir la libération de la famille Moulin-Fournier.

Ce travail vient en complément de celui effectué par les autorités des pays concernés, en l’occurrence la France, le Nigeria et le Cameroun. Faute de précisions, et l’on ne peut faire que des hypothèses dans l’attente d’en savoir plus, il paraît probable que la libération de la famille française ait été obtenue après la remise en liberté de certains membres de Boko Haram, comme le groupe terroriste l’avait exigé dans ses revendications.

 






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