Weinstein, Epstein, Polanski, Matzneff, Hamilton, Claude François, cet emballement mondial contre l’amour des jeunes filles est décidément suspect.
Si on laisse considérer qu’être attiré par une jeune fille est de la pédophilie, étant donné que le mot pédophilie évoque une perversion, tout homme normal sera bientôt considéré comme malade et criminel, car il est normal pour un homme de préférer une jeune fille à une femme plus ou moins vieille. Ceux qui le nient sont des castrats, d’authentiques pervers ou des hypocrites.
En outre, cette confusion des genres crée un dangereux continuum entre la petite fille et la jeune femme. La pédophilie vraie au sens psychiatrique et juridique en ressort comme blanchie. Aucune société n’a jamais accepté que les enfants aient des rapports sexuels, et surtout pas avec des adultes. La psychanalyse a brouillé les cartes et l’École de Francfort a pu se lancer dans le nihilisme. C’est hors de cause.
Qui trouve de l’intérêt à criminaliser la relation d’un homme avec une jeune femme qui peut avoir quatorze ou quinze ans ? J’espère que ce ne sont tout de même pas des femmes mûres qui, jalouses et castratrices, craignent la concurrence des nouvelles générations ! Alors qui y perd vraiment ? Certainement les sociétés normales qui marient les filles dès la puberté ou à peine après. Mais il y a plus encore à creuser.
Aux dissidents sérieux, à ceux que le salut de la nation ou que le salut des âmes tourmentent, à ceux même qui rêvent d’un salut social, je demande s’il ne vaudrait pas mieux réfléchir un peu à la barrière entre les sexes identiques, à celle entre le national et l’étranger ou encore au sein d’une même nation aux barrières entre les classes et les religions, plutôt que de contribuer à ériger des barrières contre nature et inhumaines.
Et curieusement il y a encore d’autres barrières, bien plus fondamentales encore que celles que je viens d’évoquer, aussi fondamentales que celle entre adulte et enfant. C’est la barrière du mariage et c’est la barrière de l’inceste. Quelle âme courageuse lutte encore de nos jours contre les relations hors mariage ? Ces médias et ces politiciens qui s’érigent en chasseurs de pédophiles sont les premiers à prôner la liberté sexuelle dès le plus jeune âge et hors mariage. L’adultère n’est plus du tout sanctionné. Par contre, il pèse aujourd’hui sur le mari une présomption de violence sur sa femme. Ce sera au mari, accusé devant le jury de l’Opinion manipulée, de prouver qu’il n’a pas violé et qu’il n’a pas tué.
La campagne contre le féminicide prend tout son sens si on la rapproche de cette soudaine offensive contre les pseudo-pédophiles. Et quant à l’inceste... Qui aurait encore aujourd’hui le courage de dénoncer nos lois, notre code civil qui permet quasiment tous les incestes, et la généralisation du risque que les PMA et les GPA entraînent ?
Dans le fond, c’est toujours la même logique qui est à l’œuvre. Logique de négation de toutes frontières. Que ce soit entre les États, entre les sexes, entre les sexualités ou entre les âges. Car la lutte médiatique contre la pédophilie ne vise jamais que le rapport avec la jeune fille, elle tend donc bien à nier la frontière sacrée entre l’enfant et l’adulte. Et ainsi ce sont les adversaires de la pédophilie qui fournissent les troupes de la subversion généralisée.