Résumer dix ans en un article n’est pas notre ambition. Néanmoins, ce récapitulatif des faits majeurs de la décennie 2010 pourra être utile dans l’optique d’entamer correctement la décennie 2020.
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2010 : la crise de la dette
Héritière de la crise de 2008 (conséquence d’une longue période d’impunité pour les prédateurs de la finance spéculative mondialisée comme Goldman Sachs), la décennie débute de la manière la plus « austère » qui soit pour plusieurs pays de l’Union européenne : Grèce, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Irlande, Lettonie, Hongrie, Portugal... tous sont contraints (par la BCE et le FMI) de programmer des coupes budgétaires importantes qui affectent de nombreux domaines, dont la culture et l’enseignement.
En France, un mouvement social contre la réforme des retraites mobilise à huit reprises plusieurs millions de salariés dans les secteurs public et privé. Éric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique qui porte et fera adopter cette réforme, sera cette même année au cœur de l’affaire Bettencourt, qui présume un possible financement illégal de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy. En janvier 2010, la fin de l’épidémie de grippe A (H1N1) est officiellement annoncée par le gouvernement : le ministre de la Santé Roselyne Bachelot cherche alors à revendre à l’étranger ses stocks de vaccins invendus... Elle changera de ministère en novembre.
En Haïti, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,0 à 7,3 fait plus de 230 000 morts, 300 000 blessés, 1,3 million de sans-abris et détruit une grande partie des infrastructures de ce pays qui sert essentiellement de port de drogue pour les États-Unis (le chaos post-séisme arrange d’ailleurs les mafias locales et américaines).
En Belgique, la plus longue crise politique de l’histoire européenne contemporaine (jusqu’à la crise de 2017 en Irlande du Nord) débute en juin, suite à la percée électorale en Flandre du N-VA, parti séparatiste néolibéral. Englué dans les négocations, le pays sera sans gouvernement pendant un an et demi à partir de cette date.
2011 : le « Printemps arabe »
En quelques mois, un énorme coup de balai impérialiste est donné en Afrique et au Proche-Orient : sous la pression « révolutionnaire », Ben Ali quitte la tête de la Tunisie en janvier, Moubarak démissionne de son poste de président de l’Égypte en février, un commando américain annonce la mort par élimination d’Oussama Ben Laden en mai, Kadhafi est assassiné sur consigne de BHL en octobre, Laurent Gbagbo se fait virer de la présidence de la Côte d’Ivoire par Sarkozy qui installe Alassane Ouattara à sa place en décembre. Seul Bachar el-Assad résiste à la tempête : la guerre occidentale contre la Syrie débute.
En Norvège, Anders Behring Breivik, un nationaliste franc-maçon et sioniste, fait 77 morts et 151 blessés (la plupart des victimes sont des adolescents proches du Parti travailliste norvégien) dans le but de « faire de la publicité » à son manifeste dénonçant l’islam et le multiculturalisme. Cet ancien geek en proie au désœuvrement familial écopera de la peine maximale en Norvège soit 21 ans de prison prolongeables.
Au Japon, un séisme suivi d’un tsunami provoquent l’accident industriel de Fukushima, considéré comme la plus grave catastrophe nucléaire du XXIe siècle.
En Europe et aux États-Unis, la contestation populaire s’accroît vis-à-vis de la globalisation financière : le mouvement des Indignés démarre en Espagne en mai, se met en place en France et en Grèce, puis se mondialise avec Occupy Wall Street, mouvement américain de dénonciation des excès du capitalisme.
Représentant ultime de l’oligarchie financière apatride, Dominique Strauss-Kahn se fait liquider du FMI et de la scène politique internationale après avoir été accusé de viol sur une femme de chambre afro-américaine dans un hôtel de Manhattan. Celui qui était pressenti pour affronter et battre Nicolas Sarkozy en 2012 est remplacé à la tête de l’institution internationale qui promeut la stabilité du système monétaire de Bretton Woods par Christine Lagarde, alors ministre français de l’Économie. Inféodée aux intérêts du complexe militaro-industriel américain, Lagarde consolide la domination du dollar, monnaie de référence permettant l’exploitation internationale par la logique de la dette.
En France, une maison d’édition voit le jour, Kontre Kulture, tandis qu’Alain Soral publie un livre qui fera date : Comprendre l’Empire sous-titré « Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations ? ».
2012 : alternance ?
2012 était censée être l’année de la fin du monde (selon les Mayas), elle sera surtout l’année de la gestion en douceur et du renouvellement à peu de frais : Sarkozy passe la main à François Hollande ; alors Premier ministre de Dmitri Medvedev, Vladimir Poutine lui succède et est élu président de la fédération de Russie pour la troisième fois ; Barack Obama entame son second mandat à la tête des États-Unis ; en Chine, Xi Jinping devient secrétaire général du Parti communiste chinois et président de la Commission militaire centrale de la Chine ce qui fait de lui le nouveau numéro un du pays et le successeur de Hu Jintao.
Diplomatie internationale : l’Union européenne entérine en 2012 un embargo contre l’Iran dans le but d’assécher le financement du programme nucléaire iranien.
En France, la passation de pouvoir entre Sarkozy et Hollande est marquée par l’affaire Merah : trois militaires (dont deux de confession musulmane) et quatre civils (un rabbin de trente ans, ses deux enfants et la fille du directeur du collège-lycée juif orthodoxe Ozar Hatorah) sont abattus à Toulouse et Montauban par un « terroriste islamiste », Mohammed Merah. C’est le début des années Valls, qui inaugure là sa feuille de route ultra-sioniste...
2013 : année du progressisme ?
Fidèles à leurs prérogatives d’agents atlanto-sionistes, Bernard-Henri Lévy, Raphaël Glucksmann et la CIA exacerbent et radicalisent les manifestations pro-européennes en Ukraine : la révolution colorée Euromaïdan débouche sur la guerre du Donbass. Tout est bon pour contrecarrer l’influence internationale de la Russie (et particulièrement au Proche-Orient) : nos philosophes progressistes n’hésitent pas, pour avancer, à s’allier à des organisations nationalistes d’extrême droite ukrainiennes qui se revendiquent du nazisme...
En 2013, l’opération Serval est lancée au Mali par le paternaliste (envers l’Afrique) et servile (envers l’Amérique) François Hollande. Cette opération militaire menée par l’armée française s’achèvera en juillet 2014. Un dispositif régional de forces armées restera sur place : l’opération Barkhane.
Si le mandat de Hollande confère des pouvoirs délirants à l’hystérique Manuel Valls (hystérie qui s’illustre à merveille dans sa gestion de l’affaire Clément Méric), il marque également le début des années Belkacem-Macron. En 2013, la France adopte officiellement le mariage homosexuel malgré des débats et des manifestations de très grande ampleur.
Ce « progrès » anthropologico-juridique s’accompagne d’un événement institutionnel et religieux majeur : la première renonciation d’un pape depuis 1415. Après un pontificat de près de huit ans, l’Allemand Joseph Ratzinger dit Benoît XVI, 265e pape de l’Église catholique, annonce qu’il renonce à ses fonctions. Son successeur sera l’Argentin Jorge Bergoglio dit le pape François, un pape très altermondialiste qui est à la fois le premier pape jésuite et le premier pape issu du continent américain.
Président du Venezuela depuis 1999, le militaire socialiste anti-impérialiste Hugo Chávez meurt des complications dues à un cancer à 58 ans à Caracas. Son vice-président Nicolás Maduro est élu président un mois après son décès.
Symbole international du multiculturalisme, le père de la « nation arc-en-ciel » Nelson Mandela décède à 95 ans à Johannesburg. Son combat (ce prix Nobel de la paix aura passé 27 ans en prison) pour l’égalité raciale et la fin de l’apartheid masque un échec cuisant de la « démocratie » en Afrique du Sud : le pays est depuis longtemps en proie au chaos économique et social et aux affrontements ethnico-communautaires.
2014 : année néocon
Si l’année 2014 célèbre les 70 ans du débarquement américain en Normandie, force est de constater que l’influence du département d’État (profond) des États-Unis est toujours prégnante au pays du général de Gaulle : le socialiste franc-maçon et ancien pro-palestinien Manuel Valls devient aux yeux de tous l’agent numéro 1 du néoconservatisme israélien (par sa femme et ses origines marranes) en France. Après avoir officiellement déclaré la guerre à Alain Soral et Dieudonné l’année précédente, le ministre de l’Intérieur qui deviendra dans l’année Premier ministre bafoue les lois et les juridictions pour faire interdire le spectacle Le Mur de l’humoriste franco-camerounais. La lutte contre l’antisémitisme étant devenue sa priorité, Valls s’enfonce dans l’hystérie répressive et met sur orbite la DILCRAH, organe de propagande et de censure gouvernemental.
Au Proche-Orient, alors que l’armée israélienne fait 2 251 morts (dont 1 462 civils, parmi lesquels 551 enfants) dans la bande de Gaza durant les mois de juillet et d’août (opération Bordure protectrice), l’organisation terroriste Daech proclame officiellement l’instauration d’un califat sur les territoires sous son contrôle (dans le nord de l’Irak et de la Syrie). Un proto-État (islamique et totalitaire) est ainsi mis en place avec le soutien officieux des puissances occidentales livrant armes et aides aux « rebelles modérés » de la région. Fin 2014, la guerre civile yéménite débute dans la lignée des Printemps arabes ; l’Arabie saoudite entame alors un blocus qui empêche l’importation de produits alimentaires, déclenchant la plus grande crise humanitaire de la décennie avant qu’une coalition de plusieurs pays arabes sunnites lance de nombreuses frappes aériennes contre les positions houthis...
2015 : « Je suis Charlie »
Apothéose sanglante de la séquence Daech-Valls, l’attentat du 7 janvier au siège du journal satirique néocon Charlie Hebdo fait douze morts (dont les dessinateurs Cabu, Charb et Wolinski) ; deux jours plus tard, une prise d’otages au magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes consolide le lien incongru liberté d’expression française-communauté juive en danger dans l’esprit collectif. Le clou est enfoncé avec les attentats par fusillades et attaques-suicides du 13 novembre 2015, principalement dans la salle de spectacle du Bataclan lors du concert du groupe américain de rock Eagles of Death Metal. Le bilan officiel fait état de 130 morts et de 413 blessés hospitalisés (dont 99 en situation d’urgence absolue), ce qui fait de ces attentats les plus meurtriers perpétrés en France depuis la Seconde Guerre mondiale.
De quoi calmer les ardeurs révolutionnaires contre les ravages du néolibéralisme ? Pas tout à fait : deux dirigeants d’Air France pris en chasse par des salariés de la compagnie en auront pour leurs frais après l’annonce de la possible suppression de 2 900 emplois. On veut bien être Charlie, mais si cela consiste à crever la dalle pendant que d’autres se goinfrent, on va vite troquer les slogans pour des fourches !
Conséquence des guerres faites pour Israël (Libye, Syrie, Afghanistan, Irak), l’Europe se voit bouleversée par une grave crise migratoire : en 2015, plus d’un million de personnes arrivent dans l’espace Schengen (principalement en Allemagne). Si les pays d’Europe de l’Est s’opposent fermement à ces flux migratoires (un front anti-Soros voit le jour), la Commission européenne cherche à imposer des quotas et promeut un mécanisme de répartition obligatoire. Cette politique est un échec et les conséquences pour l’Allemagne sont désastreuses, notamment en matière de sécurité (les agressions sexuelles du Nouvel An 2016 en Allemagne le prouveront...).
2016 : le basculement
D’abord outsider extravagant, le milliardaire nationaliste Donald Trump crée une surprise mondiale en s’imposant face à la marionnette de l’État profond Hillary Clinton lors de l’élection pour la présidence de l’État fédéral américain. Prenant acte de la régénérescence russe poutinienne, Trump détache son pays des doctrines néoconservatrices et néolibérales : la nouvelle Pax Americana ne consiste plus à détruire des structures étatiques pour les intérêts du Grand Israël ni à sacrifier l’économie productive au profit des multinationales, mais à relever l’industrie américaine et à ne plus payer de tribut militaire pour d’autres intérêts que ceux du peuple. Une prise de conscience probablement due à l’énorme manipulation du 11 Septembre et à la connaissance par les hautes instances dirigeantes militaires et patriotes des dérives et perversions de la clique Bush/Cheney/Clinton/Epstein…
Le « populisme » devenant incontournable (Grèce, Brésil, Europe de l’Est, Italie, Espagne, Allemagne, France...), un autre pays bascule dans « l’horreur » : le Royaume-Uni. Le 23 juin, le Brexit est voté, les électeurs choisissent par référendum de quitter l’Union européenne. Mais les enjeux (la survie de l’UE et du capitalisme financier) sont trop forts et l’establishment britannique et européen force le droit pour pourrir sa mise en application. Néanmoins, un nouveau coup de semonce symbolique est donné avec ce scrutin.
En Turquie, un coup d’État manque de destituer Erdoğan. Le Président lance alors une immense purge (plus de 50 000 arrestations et plus de 100 000 licenciements) et effectue un retournement d’alliance à 180 degrés : c’est la fin des compromissions turques avec l’UE et l’OTAN.
En France, la colère sociale est de plus en plus intenable depuis la réforme Macron-El Khomri-UE de la loi Travail. Les ficelles de l’ingénierie socialo-républicaine se mettent à l’œuvre pour encadrer et détourner la révolte : le mouvement sociétal Nuit debout phagocyte la conscience populaire en cherchant à (dé)construire une « convergence des luttes »...
En parallèle, quelques jours avant l’égorgement d’un prêtre (le père Hamel) près de Rouen, l’attentat du 14 juillet à Nice fait 86 morts et 458 blessés écrasés par un camion poids lourd sur la promenade des Anglais. Ce procédé terroriste sera utilisé à Berlin le 19 décembre 2016 sur le marché de Noël de la Breitscheidplatz faisant douze victimes et plus de cinquante blessés. À Bruxelles, des attentats dans l’aéroport et le métro tuant 35 personnes et en blessant 340 seront également revendiqués par Daech cette année-là.
2017 : coup d’État bourgeois
L’élection présidentielle de 2017 est une hécatombe pour les tenants du Système qui enferre les Français entre terrorisme et crise économique : Valls, Sarkozy, Juppé, Hollande sont hors de course avant même le départ du scrutin. Surpris lors de la campagne par une cabale médiatico-juridique de second rang, Fillon se fait trahir par les forces bourgeoises et oligarchiques françaises qui lui préfèrent le « jeune » Emmanuel Macron. Sur une ligne ni droite ni gauche, ce produit des réseaux strauss-kahniens et euromondialistes remporte l’élection face à une Marine Le Pen incapable de réaliser l’union sacrée et naturelle de la gauche du travail et de la droite des valeurs... Employé égocentrique de la win, embauché pour parfaire la mise au pas administrative, fiscale et juridique de la France sur le modèle anglo-saxon (TAFTA-CETA), Macron est une créature des élites de l’hyper-classe uniquement là pour sauver l’UE (dont il se rêve l’empereur) et les multinationales. Un agenda qui correspond aux desiderata du couple fondateur Attali-Minc mais moins aux injonctions liberticides et sécuritaires du CRIF et du réseau sioniste international (hystériques et paniqués depuis l’élection de Trump).
Aux États-Unis, le mandat de Trump débute sur les chapeaux de roue : manifestations, appels à la destitution et au meurtre, injures, pressions continues. Les Démocrates lancent d’abord les féministes contre le Président avant que celui-ci ne leur renvoie le boomerang et leur lâche Weinstein et Hollywood comme festin. Si vous cherchez du criminel sexuel, c’est par ici !
Pédocriminalité toujours, l’affaire Lelandais commence : ce potentiel tueur en série au service d’un réseau structuré est défendu bec et ongles par Alain Jakubowicz...
En 2017 encore, l’association E&R célèbre ses 10 ans d’existence et de résistance !
2018 : les Gilets jaunes
Les 50 ans de Mai 68 tournent court : plus personne ne croit à l’arnaque libertaire et ni l’aseptisation libérale (la chasse aux fake news est lancée) ni la politique de la peur par le terrorisme (affaire Beltrame, attaque sur le marché de Noël de Strasbourg) (ni la victoire de la France à la Coupe du monde de football en Russie) permettront à l’élite d’éviter le retour incandescent de la question sociale. Le mouvement des Gilets jaunes apparaît en octobre en protestation contre l’augmentation du prix des carburants. Une énième taxe qui fait exploser les digues du contrôle du peuple par les syndicats et les partis politiques. Commence alors une période de répression physique dure exercée par le gouvernement Macron. Gouvernement soutenu en dernière instance par les différents réseaux de l’oligarchie pour préserver le Système de domination malgré de fortes frictions et d’énormes pressions pour contraindre le Président. C’est le sens de l’affaire Benalla, déclenchée par les réseaux sionistes...
Le mouvement populiste se structure à l’international : en Italie, une coalition inédite entre la Lega (nationaliste) de Matteo Salvini et le Mouvement 5 étoiles (social) de Luigi Di Maio prend le pouvoir ; au Brésil, le militaire Jair Bolsonaro devient président ; en Russie, Vladimir Poutine est élu pour la quatrième fois à la tête du pays (ce mandat qui sera vraisemblablement le dernier le porte au pouvoir jusqu’en 2024).
Au Proche-Orient, après l’inauguration de l’ambassade américaine transférée à Jérusalem, 120 manifestants palestiniens sont tués par l’armée israélienne (et environ 4 000 sont blessés) lors de la « marche du retour ».
Le 12 juin 2018, une rencontre historique a lieu à Singapour entre Kim Jong-un et Donald Trump. Ce sommet entre la Corée du Nord et les États-Unis est un événement symbolique majeur allant dans le sens de la paix internationale.
2019 : le grand nettoyage ?
Probablement diligenté par les services de Donald Trump, l’éclatement de l’affaire Epstein met à nu un réseau de domination international criminel, politique et financier composé pour beaucoup de faux milliardaires philanthropes mais vrais agents d’Israël. Point névralgique de cet entrelacement, Jeffrey Epstein était – s’il est réellement mort dans une prison new-yorkaise en août – certainement l’un des plus grands maîtres-chanteurs des années 1990-2000 : en entraînant peoples et politiciens dans ses pratiques scélérates (prostitution, pédophilie, perversions, satanisme, trafic d’armes, etc. ), ce réseau tribaliste s’assurait silence, soumission et rétrocommissions, conformément à ses « valeurs » et à sa vision du monde... Les répercussions de cette affaire sont innombrables, mais la première conséquence sera probablement la réélection de Donald Trump en 2020, le Parti démocrate étant totalement disqualifié (par son implication dans cette affaire et dans le pillage de l’Ukraine).
D’autres affaires (de mœurs, de plagiat) éclaboussent en 2019 les membres d’une communauté jusqu’alors intouchable : Polanski, Bruel, Elmaleh... Et, à la marge, certains serviteurs ou idiots utiles des réseaux de pouvoir sont sacrifiés : Yann Moix, Thierry Ardisson, Jamel Debbouze... Changement de génération (Johnny est mort, Chirac aussi) ou tactique de survie du Système ? Le devant de la scène médiatico-culturelle antisociale est dorénavant partagé entre Zemmour pour la frayeur et Hanouna pour l’abêtissement. Pendant ce temps, Alain Soral est condamné à plusieurs peines de prison ferme pour son insoumission...
Cadenassé à l’international par l’entente Trump-Poutine, Macron propose aux Français en colère de se mobiliser contre autre chose (quoique...) que la globalisation financière : le réchauffement climatique ! L’adolescente autiste suédoise Greta Thunberg devient l’égérie de cette cause éphémère. Manque de bol pour les bonnes âmes petites-bourgeoises friandes de luttes abstraites, le populo n’entend pas se laisser distraire alors que la réforme des retraites pointe le bout de son nez...
La France macronienne n’est pas touchée par les attentats comme sous le mandat Hollande-Valls mais l’ingénierie spectaculaire reste de mise, dans une dimension plus économique : l’Élysée utilise l’incendie de Notre-Dame de Paris pour mener à bien un projet de spéculation immobilière pharaonique mais profane, la transformation de l’île de la Cité en premier lieu touristique d’Europe.
En Algérie, la candidature de la momie d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat a mis le feu aux poudres. La rue s’est massivement mobilisée contre le système institutionnel et l’État profond (islamiste et militaire) algérien a gagné du temps en organisant en urgence une nouvelle élection présidentielle...
Pilier de l’Axe de la Résistance au Proche-Orient, et alors que les accords subtils effectués par Trump, Poutine, Erdoğan et Assad annoncent le recul de l’impérialisme militaire sioniste et de ses proxys terroristes, le Liban est confronté à un effondrement de sa Banque centrale qui plonge le pays dans une crise économique et financière sans équivalent. Hassan Nasrallah réussira-t-il à éviter la décomposition politique du pays ?
En tant qu’État national-communiste géant à l’heure de la mondialisation, la Chine de Xi Jinping devient l’ennemi à contenir (Hong Kong, Ouïghours) pour les restants de l’État profond américain qui tente de maintenir en vie à cet effet une OTAN sans leader ni unité. L’année 2020 nous dira si les superstructures oligarchiques comme l’OTAN et l’UE réussiront à survivre à la recomposition des relations internationales...
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