Daech contrôle une dizaine de districts de la province de Jowzjan. Le groupe djihadiste veut en faire un « hub logistique pour recevoir et entraîner les combattants étrangers », analyse Caitlin Forrest, de l’Institute for the Study of War à Washington. Pour le groupe armé, défait en Syrie et en Irak, l’Afghanistan devient un « refuge » d’où il pourra « planifier des attentats aux États-Unis », explique-t-elle dans un article.
C’est la conclusion de l’article du Parisien. Qui donne l’impression dérangeante que l’Empire déplace ses mercenaires – défaits sur le champ irako-syrien – vers l’Asie centrale et précisément l’Afghanistan, pays de toutes les expérimentations terroristes ou antiterroristes et de toutes les projections vers les anciennes républiques musulmanes de l’ex-URSS.
Quand on connaît la puissance de feu aérienne des États-Unis et la précision de leur renseignement satellitaire, on se demande comment un tel camp d’entraînement de djihadistes qui désirent « planifier des attentats aux États-Unis » est encore possible. Mais l’Afghanistan est si loin de nos yeux et le 11 Septembre si proche...
Quant à l’Institute for the Study of War, c’est un think tank tout ce qu’il y a de plus néoconservateur soutenu financièrement par les sociétés Raytheon, General Dynamics et DynCorp, le cœur du lobby militaro-industriel US ! Tout ce qui peut en sortir sent la guerre, la destruction et la mort.
Le Parisien est vraiment une courroie de transmission oligarchique.
Des Français et des Algériens, certains arrivant de Syrie, ont rejoint les rangs du groupe État islamique dans le nord de l’Afghanistan, où celui-ci a établi de nouvelles bases.
Alors que le groupe État islamique a établi de nouvelles bases dans le nord de l’Afghanistan, des témoins et des responsables afghans confirment la présence dans ses rangs de combattants français ou francophones.
« Selon nos informations, un certain nombre de ressortissants français et d’Algériens sont arrivés il y a 15 à 20 jours (mi-novembre) dans le district de Darzab (dans le sud-ouest de la province de Jowzjan) », affirme ainsi le gouverneur du district, Baaz Mohammad Dawar.
Ce district est situé dans la province de Jowzjan, frontalière de l’Ouzbékistan, l’une des principales poches où s’est implanté Daech, apparu en 2015 dans l’est du pays.
Le groupe est accompagné de plusieurs femmes, selon le gouverneur, et se déplace avec un interprète venu du Tadjikistan. « Quatre de ces étrangers, dont deux femmes, parlent français et arabe », précise-t-il. « Sept à huit combattants algériens qui ne parlent qu’arabe sont avec eux, en plus de Tchétchènes, d’Ouzbeks et de Tadjiks. Parmi les Algériens de Darzab, certains ont déjà passé du temps en Syrie et en Irak ».
Des centaines de Français, parfois d’origine nord-africaine, ont rejoint les rangs de Daech au Moyen-Orient, induisant une possible confusion sur la nationalité des nouveaux venus. « On les appelle des Arabes, mais ils n’ont pas leur passeport sur eux », reconnaît le porte-parole du ministère de la Défense, le général Dawlat Waziri.
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Les combattants de Daech ont installé leur camp à quelques centaines de mètres de son village, Bibi Mariam, et de celui de Chahar Dara. « On les voit s’entraîner. Certains disent qu’ils sont là en famille, mais je ne les ai pas vues ».
« Ils ne parlent à personne, ils circulent à moto, ils vont à la frontière et reviennent », poursuit-il. « Des bergers qui s’étaient approchés pour faire paître leurs bêtes ont disparu : on n’a même pas retrouvé leurs verres à thé ». Selon Hajji, ce camp est surtout formé d’étrangers, « 200 environ : un mélange d’Arabes, d’Européens, de Soudanais et de Pakistanais », qui ont commencé à arriver il y a six mois.
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Une source sécuritaire à Kaboul confirme l’arrivée « récente » dans ce secteur de Français, dont deux baptisés « les "ingénieurs", qui semblent être venus pour organiser l’exploitation minière ». Plusieurs services européens soupçonnaient l’existence « d’une filière Daesh au Tadjikistan », relève cette source, ainsi que l’interprète accompagnant les Français semble le confirmer.