Pourquoi se faire chier à ramer sur une vache maigre enragée quand on a un père riche et célèbre qui défraye la chronique people et judiciaire ? On passe par la case Médias, la case Réseau, la case Famille et on grille des wagons entiers d’apprentis-musiciens, plus talentueux mais moins bien nés. On va pas vous refaire la complainte des anti-« fils de », juste se pencher sur la 2e génération des PST (pistonnés sans talent), ou des MST, mouflets sans talent. Au choix.
Léon, qui vit aux USA avec sa maman, l’écrivain nullissime Amanda Sthers, n’a eu aucun complexe à sortir son premier single à 17 ans. Mieux que Mick Jagger ! Mais moins bien que Michael Jackson qui a commencé à 11 ans, grâce aux coups de ceinturon de son père (boxeur, en plus).
Léon, qui a le cul bordé de nouilles car il n’a pris que des coups de pouce, ce qui fait moins mal au cul, figure dans le film de maman, Les Promesses, qui sortira le 9 août 2023. Il y sera en bonne place au côté de Jean Reno. Le cinéma français est une grande famille... Comme les Corleone !
Electro-popo
Pour écrire cet article de pauvres cons jaloux, on a dû écouter mourants (au poker, c’est quand on paye quand même alors qu’on sait qu’on va perdre sa mise) quelques notes du titre d’électro-pop – le nom savant qu’on donne aux trucs torchés en 5 minutes (grâce à un pack de samples et Ableton) – de Léon Hesby.
Pour effacer l’offense faite à nos schèmes spatio-temporels habitués à des choses plus nobles, on s’est fait en urgence un shoot salvateur de Red Hot. Ça, c’est pas du Pfizer !
Les agents de la tribu anticomplotiste nous diront, c’est pas juste de mettre le petit Bruel face à ces monstres. Il n’y a pas intention de nuire : on rappelle simplement que les plus grands artistes viennent d’en bas, c’est-à-dire du néant social, rarement d’en haut.
Regardez, un bon exemple, Patrick s’est fait tout seul, au cinéma d’Arcady et dans la chanson mièvre pour employée du tertiaire célibattue. Sa dernière chanson parle selon toute vraisemblance de ralentis et d’antiracisme. C’est drôle, ça vend l’amour à tout âge mais on dirait une pub pour une banque, genre celle de Gad Elmaleh pour rembourser Seinfeld !
Ça tombe bien qu’on parle de Gad, grand pote à Patrick (il y avait Ary Abittan mais il a disparu dans un trou...), parce que Gad lui aussi nous a refourgué son rejeton. Son talent ?, comme dirait Albane Cléret : mannequin.
Quel talent ! Du coup, re-Red Hot.
Pourquoi vous dites qu’Amanda Sthers elle est « nullissime » ?
Eh bien regardez le livre qui l’a rendue « célèbre ». À l’époque, alors madame Bruel, elle sort Le Vieux Juif blonde et tout le monde s’extasie, Bénichou, paix à son âme en poudre, Caroline Diament, normal, Ruquier, qui pitche...
« Il faut expliquer, donc, c’est une jeune femme blonde de 20 ans qui a un problème, enfin, un problème, est-ce qu’on peut, oui c’est un problème quand même, ça ressemble à un problème. Qui parle comme si elle était un vieux juif rescapé des camps de concentration. Cette idée de départ quand même est assez incroyable. »
La caste culturelle privilégiée ne se gêne plus. Elle impose ses rejetons partout où ça rapporte, et la presse, bonne chienne, suit. Personne pour dire que d’une génération à l’autre, le talent, qui était déjà maigre en haut, finit en bas en poussière. La tendance à la médiocrité est générale, et les dégâts de la consanguinité chez les people particulièrement visibles.
Peut-être faut-il en arriver à cette extrémité – l’adoration du néant – pour que le grand public prenne conscience de la décadence du Système et se réveille. Auquel cas on a un message pour tous ces parents représentants-placiers : continuez à incruster vos sous-clones, continuez à faire monter la colère !