Le secrétaire national du PCF a largement été désigné par les militants lors d’une consultation électronique, organisée les 8 et 9 mai. Cette décision est un coup dur pour Jean-Luc Mélenchon qui espérait le soutien du parti centenaire.
C’est désormais officiel. Les militants communistes viennent de désigner, via un vote électronique organisé les 8 et 9 mai, leur secrétaire national Fabien Roussel, comme candidat à l’élection présidentielle de 2022 avec un score de 82,36 % des suffrages pour (sur un peu plus 30 000 votants).
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Ce sera donc la première fois depuis 2007 que le PCF participera, sous sa bannière, à l’élection suprême. C’était alors la secrétaire nationale de l’époque, Marie-George Buffet, qui avait porté les couleurs communistes. Avec, finalement, un résultat médiocre : 1,93 %.
Depuis, la Place du Colonel-Fabien s’était effacée, préférant un soutien à Jean-Luc Mélenchon, en 2012 et 2017. Mais les communistes sont échaudés. Ils estiment avoir été méprisés et maltraités par l’ancien socialiste, et n’ont pas voulu reconduire cette stratégie, malgré les appels à l’unité de certains de leurs députés, comme Mme Buffet.
Une chose est sûre : c’est un coup dur pour Jean-Luc Mélenchon. Le chef de La France insoumise (LFI) cherchait depuis de nombreux mois le soutien du PCF. Le 4 mai, M. Mélenchon leur a même adressé un appel sur sa page Facebook, rappelant que « la prééminence électorale du pôle populaire » avait été construite « ensemble » et assurant qu’il restait « partisan de cette union et de l’organisation avec elle d’un rassemblement aussi large que possible ».
Mais c’était inutile, le lien était déjà rompu. La direction du PCF se méfie des « insoumis » et estime qu’on ne peut pas leur faire confiance.