En juillet 2016, dans un contexte marqué par la multiplication de tirs de missiles balistiques nord-coréens, Washington et Séoul trouvèrent un accord pour déployer, en Corée du Sud, le système anti-missile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense). Cette annonce fut vivement critiquée par la Chine et la Russie, pour qui cela risquait de porter atteinte à la crédibilité de leurs forces stratégiques respectives.
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Seulement, la donne politique a changé à Séoul. La présidente Park Geun-Hye ayant été destituée à cause d’un énorme scandale de corruption, Moon Jae-In lui a succédé. Or, ce dernier n’était pas très chaud à l’idée de voir arriver le système THAAD dans son pays, comme d’ailleurs une partie de l’opinion publique sud-coréenne.
Et, visiblement, le ministère sud-coréen de la Défense en a tenu compte… Car, si, officiellement, deux lanceurs de missiles intercepteurs du système THAAD ont été installés, il y en aurait en réalité trois fois plus. Or, le nouveau président n’avait pas été mis au courant de la présence de ces nouveaux éléments, pourtant arrivés en Corée du Sud avant son investiture.