L’élection du nouveau président sud-coréen signifie-t-elle une nouvelle ère dans les relations inter-coréennes ? Élu mardi au poste de chef de l’État, Moon Jae-in n’exclut pas un voyage en Corée du Nord afin d’apaiser les tensions sur la péninsule coréenne.
Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-In s’est déclaré prêt à se rendre en Corée du Nord, « si les conditions sont réunies ».
« Au besoin, je partirais tout de suite pour Washington », a déclaré à le nouveau chef de l’État sud-coréen issu du Parti démocratique (ou Minjoo en coréen) après son investiture. « Je me rendrai également à Pékin et Tokyo, et même à Pyongyang si les conditions sont réunies. »
M. Moon a également indiqué qu’il mènerait des « négociations sérieuses » avec les États-Unis et la Chine au sujet du déploiement en Corée du Sud du bouclier antimissile américain THAAD.
« Je ferai tout mon possible pour la paix sur la péninsule coréenne », a-t-il souligné.
Âgé de 64 ans, M. Moon a succédé à Park Geun-hye, dont la destitution pour abus de pouvoir et corruption a ébranlé le système politique et économique du pays.
Le démocrate Moon Jae-in est devenu président sud-coréen mardi, à l’issue du scrutin à un tour. Selon les résultats définitifs, Moon Jae-in a remporté 41,1 % des suffrages, contre 24 % à son rival conservateur Hong Joon-pyo et 21,4 % au centriste Ahn Cheol-soo. Le taux de participation, de 77,2 %, est le plus élevé depuis 20 ans.